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El Watan | Algérie | 20/03/2016
La reconnaissance et le traitement de la douleur ont été pris en compte tardivement en Algérie. Mais depuis quelques années, la prise en charge de la douleur est inscrite avec un programme spécifique. Des centres antidouleurs ont vu le jour mais cela reste encore insuffisant, selon le Pr Nadia Fellah, chef de service à l’hôpital de Bab El Oued, et présidente de la Société algérienne de lutte contre la douleur, en marge du Forum interactif international dédié à l’amélioration de la prise en charge de la douleur organisé hier par les laboratoires Pfizer auquel ont pris part des médecins spécialistes en réanimation, médecine interne, orthopédie, rhumatologie, endocrinologie et médecine générale et transmis en direct en Tunisie et en Afrique de l’Ouest.
Des thèmes portant sur la douleur et la santé mentale, la douleur aiguë des atteintes musculo-squelettiques chroniques, la douleur neuropathique et la douleur post-opératoire ont fait l’objet d’un débat scientifique de haut niveau. L’amélioration de la prise en charge de la douleur passe bien sûr par des traitements classés selon le niveau et l’échelle qu’atteint cette douleur, ont expliqué les spécialistes. Sa prise en charge est obligatoire sachant que c’est généralement la maladie qui génère la douleur. Pour le Pr Fellah, la prise en charge de la douleur est à ses premiers balbutiements en Algérie malgré l’ouverture de quelques centres. Pour elle, la douleur aiguë est bien maîtrisée et peut être traitée par le médecin généraliste : « Le problème se pose pour la douleur chronique qui nécessite l’avis des spécialistes et des traitements spécifiques tels que les morphiniques et autres médicaments.
Nous avons pu régler certains problèmes quant à l’acquisition de ces morphiniques, mais beaucoup restent à faire. Le seul point positif pour le moment est la durée de prescription qui est passée de 7 à 21 jours, mais la loi est toujours restrictive quant à la dispensation de ces produits. » « D’ailleurs, seules deux pharmacies à Alger délivrent ces produits, dont les morphiniques à libération prolongée et qui ne sont pas remboursés », a déclaré le Pr Fellah.
Et de signaler que des molécules sont en cours d’enregistrement au ministère de la Santé,, mais d’autres produits, comme les patchs sont toujours indisponibles. « De nombreuses formations ont été initiées dans le cadre de la prise en charge de la douleur chronique, mais les produits nécessaires font défaut. Nous n’avons cessé de lancer des appels aux pouvoirs publics durant des années pour que ces traitements soient plus accessibles afin de soulager les malades, mais en vain. Il faut démystifier l’utilisation des morphiniques », a-t-elle ajouté.
Djamila Kourta
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