La dialyse péritonéale reste peu développée en Algérie, alors qu’elle peut offrir un meilleur confort aux malades souffrant d’insuffisance rénale chronique. Sur les 20 000 personnes souffrant d’insuffisance rénale dans notre pays, 500 malades seulement sont soignés par cette méthode. Contrairement à l’hémodialyse, qui provoque une lourde fatigue et douleur aux patients, la dialyse péritonéale est moins douloureuse et se fait même à domicile.

En Algérie, elle est assurée par deux firmes, dont les établissements Achaïbou, spécialisés notamment dans les soins à domicile, en partenariat avec le groupe de santé allemand Fresenius.

Samedi, ces deux associés ont organisé, à Blida, une rencontre avec leurs patients, et ce, afin d’évaluer leur travail et sensibiliser les malades quant à l’hygiène de vie qu’il faut adopter pour que leur traitement soit plus réussi. « La dialyse péritonéale est un type de dialyse qui a pour but d’éliminer les déchets du corps humain, que le rein est incapable de faire.

On injecte dans le ventre du malade une solution médicamenteuse et on retire les déchets, comme l’urée, l’excès de potassium ou autres liquides », déclare Mokrane Redjdal, médecin formateur au sein de la firme allemande. Et de poursuivre : « On forme le patient qui peut le faire tout seul à domicile. Au Mexique, 90% des insuffisants rénaux sont traités par ce genre de dialyse, en France, c’est du 50/50.

Chez nous, ce type de traitement existe depuis une vingtaine d’années, et c’est l’hôpital qui donne gratuitement la solution médicamenteuse aux patients voulant l’adopter, mais avec l’aval du médecin bien sûr. » Pour notre interlocuteur, la meilleure des solutions pour un insuffisant rénal reste toutefois la greffe. « La greffe rénale est très peu pratiquée en Algérie, alors qu’elle demeure la meilleure solution médicale pour un insuffisant rénal, même si parfois il y a des situations de rejet émanant du corps du receveur », conclut Mokrane Redjdal.

M. B.