“Cette rencontre est destinée à faire l’évaluation de ce qui a été fait dans le domaine de la transplantation d’organes, notamment la greffe rénale et la greffe de cornée, 68 transplantations rénales et 76 greffes de cornée ont été réalisées durant les deux dernières années, a annoncé Amar Tou, qui précise que la relance du processus de transplantation d’organes permettra de réduire le nombre de transferts à l’étranger, d’autant plus que la réalisation de ce genre d’intervention, au sein de notre pays, revient beaucoup moins cher que celle réalisé à l’étranger.

Cent vingt-neuf milliards de dinars, budget de fonctionnement alloué au service de la santé pour l’année 2007, ce budget, qui a connu une hausse de 30% comparé à celui de l’année 2006, est destiné à promouvoir et développer le domaine de la transplantation d’organes en général, le rein et la cornée en particulier, a expliqué le ministre. A l’occasion de cette rencontre, Amar Tou a installé le Comité national de greffe rénale, qui sera présidé par le Pr Hocine Chaouche, chef de service de la chirurgie thoracique au CHU de Mustapha, ce comité a pour mission l’établissement des règles de priorité de la liste d’attente.
Cent quatre-vingt-six greffes rénales et 290 greffes de la cornée prévues pour l’année 2007, de nombreuses équipes médicales spécialisées dans la greffe rénale et de la cornée au niveau des établissements hospitaliers à travers le territoire national se sont engagées à atteindre cet objectif, notamment le CHU Mustapha qui a élargi l’espace de la transplantation par l’aménagement d’un service spécialisé dans la pratique des greffes rénales.

En marge de cette rencontre, Amar Tou a évoqué le problème de greffe à partir de cadavre, rappelant la loi du juillet 90 modifiant la loi 85 de l’article 165 qui autorise le prélèvement à partir de coma dépassé si le concerné n’a pas exprimé le refus de donner ses organes durant sa vie.

Le ministre précise que l’application de cette loi ne peut se faire qu’après avoir réglé le processus de greffes à partir de donneur vivant par l’établissement d’une liste éthique nationale de donneurs et la création de la banque d’organes.

• Le Pr Hocine Chaouche, CHU Mustapha
  «Nous sommes prêts à réaliser 50 greffes par an ...». Présentant son service, le professeur Hocine Chaouch, chef de service au CHU Mustapha Pacha a précisé que "29 greffes ont été effectuées en 2006 par son service qui est prêt à réaliser 50 greffes par an pour peu que les conditions nécessaires soient réunies". Il a ajouté que son service a effectue 1.100 interventions chirurgicales sur l’appareil respiratoire pendant la même période outre la prise en charge de 1000 cas urgents".


• M. Dekar, directeur du CHU Mustapha
  «Les transferts à l’étranger ont été réduits». Le directeur du CHU Mustapha Pacha, M. Dehar, s’est dit prêt à élargir cet espace à travers l’aménagement d’un service spécialisé, ajoutant que l’encouragement de la pratique des greffes rénales dans cet hôpital a permis de réduire les transferts à l’étrangers. Le coût d’une intervention à l’étranger revient à 10 millions de dinars, alors qu’une greffe rénale pratiquée dans son service coûte 1.580.000 dinars et une greffe de cornée 232.280 dinars, a-t-il précisé.


• Le Pr Hartani, chef de service ophtalmologie
  «800 patients sont inscrits sur la liste d’attente...» Le professeur Hartani, chef du service d’ophtalmologie au CHU Mustapha Pacha, a affirmé que 800 patients sont inscrits sur la liste d’attente des greffes de cornées au niveau de son service. Elle a, elle aussi, affirmé qu’elle était prête à répondre à toutes les demandes pour peu que le prélèvement d’organes sur les corps de personnes décédées soit autorisé. Plusieurs équipes médicales de différents centres hospitaliers pratiquant des greffes d’organes ont relevé le vide juridique en la matière, notamment concernant le prélèvement d’organes.

Kamélia H.