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Revue de presse

Zika en 12 questions

El Watan | Algérie | 26/02/2016

Samedi dernier, le ministère de la Santé algérien a annoncé l’état d’alerte en Algérie suite à la découverte d’un échantillon de l’insecte transmettant le virus Zika dans deux régions du pays. Mais que sait-on réellement de ce virus ?

Comment reconnaître la maladie ?

« On ne connaît pas très bien la durée d’incubation (qui va de l’exposition à la manifestation des symptômes), mais elle est probablement de quelques jours », explique Leïla Houti, professeur en épidémiologie. Selon elle, « les symptômes ressemblent à ceux d’autres virus ». Selon Samia Mokrab, spécialiste en épidémiologie et médecine préventive, « la maladie se traduit généralement par des symptômes bénins apparaissant quelques jours après la piqûre par le moustique infecté. La plupart des sujets atteints présentent une fièvre légère et une éruption cutanée, parfois accompagnées d’une conjonctivite, de douleurs musculaires et articulaires et de fatigue. »

Comment la détecter ?

« Le diagnostic ne peut être confirmé que par des analyses de laboratoire mettant en évidence la présence d’ARN viral dans le sang ou d’autres liquides biologiques, comme les urines ou la salive », précise Leila Houti. De son côté, le professeur Mostefa Khiati, président de la Forem, se désole : « Le diagnostic est difficile, car il n’y a pas encore de tests rapides dans notre pays comme la PCR. Il faut recourir à la sérologie qui peut demander quinze jours ou plus. »

Le moustique Aedes peut-il se déplacer d’un pays a un autre ?

« Incapable de voler sur des distances supérieures à 400 mètres, le moustique du genre Aedes peut être transporté involontairement par l’homme d’un endroit à un autre. S’il peut survivre à la température du lieu de destination, il est alors théoriquement capable de s’y reproduire et d’introduire le virus Zika dans des zones précédemment exemptes », affirme le docteur Samia Mokrab.

La transmission est-elle possible entre humains ?

« Il n’y a pas de risque de transmission interhumaine », affirme le docteur Samia Mokrab. De son côté, Leïla Houti rassure : « Le virus Zika se transmet à l’être humain par la piqûre d’un moustique infecté du genre Aedes. Mais il ne se transmet pas par contact d’une personne à une autre. » Cependant, l’épidémiologiste Asma Saidouni Oulebsir met en garde : « Si les personnes infectées ne sont pas contagieuses, la transmission par voie sexuelle est considérée comme possible, mais reste à confirmer de manière certaine. »

Le professeur Khiati ajoute : « La transmission est tout à fait possible entre les humains. » Ahmed Benfares, pharmacien, soutient cette thèse et explique : « La transmission se fait d’un humain malade à un autre sain par l’intermédiaire d’un moustique qui, en piquant le malade, se gorge de sang infecté et transmet le virus à l’occasion d’une piqûre d’un homme sain. »

Quels sont les risques pour une femme enceinte ?

« Le virus Zika pourrait entraîner, pendant la grossesse, de graves anomalies du développement cérébral des fœtus comme les microcéphalies, une anomalie rare du nourrisson qui consiste en une taille réduite de la tête », affirme Asma Saidouni Oulebsir. D’ailleurs, « les autorités sanitaires enquêtent actuellement sur le lien possible entre la maladie à virus Zika chez la femme enceinte et la microcéphalie chez le nouveau-né », affirme Leïla Houti. C’est pour cela et « jusqu’à ce qu’on en sache plus, les femmes enceintes et celles qui souhaitent avoir un enfant doivent prendre des précautions supplémentaires pour se protéger des piqûres de moustique. Cependant, un suivi étroit pendant la grossesse est recommandé », conclut Samia Mokrab.

Que faire alors pendant la grossesse ?

« Au-delà du premier trimestre de la grossesse, le virus devient moins dangereux pour la femme enceinte. » Cependant, « il est spécialement recommandé aux femmes enceintes de se protéger par tous les moyens disponibles contre les piqûres de moustiques et tout particulièrement au cours des deux premiers trimestres de la grossesse. Il est aussi recommandé d’éviter les déplacements dans les pays endémiques », affirme Asma Saidouni Oulebsir. Pour Leïla Houti, « les femmes enceintes doivent parler de leurs projets de voyage avec leur médecin et envisager de différer le voyage vers toute zone où sévit le virus Zika ».

Quelles sont les autres complications de l’infection ?

« Des complications neurologiques en lien avec l’infection par le virus Zika, de type syndrome de Guillain-Barré, ont été décrites au Brésil et en Polynésie française », relève Asma Saidouni Oulebsir. Autre complication : « Le virus Zika réalise chez 30% des sujets adultes atteints un syndrome de Guillain-Barré qui se caractérise par des paralysies progressives des muscles, lesquelles peuvent toucher les muscles respiratoires et mettre en jeu le pronostic vital », affirme le professeur Khiati.

Des traitements ou vaccins sont-ils disponibles ?

« Actuellement, aucun vaccin n’existe contre la maladie Zika. Le traitement est juste symptomatique, il n’existe cependant pas de traitement spécifique », affirme Asma Saidouni Oulebsir. Une information confirmée par Leïla Houti qui soutient : « Il n’existe actuellement aucun traitement ou vaccin spécifiques, mais la maladie à virus Zika est en général relativement bénigne et ne requiert aucun traitement spécifique. Les sujets atteints doivent beaucoup se reposer, boire suffisamment et prendre des médicaments courants contre la douleur et la fièvre. En cas d’aggravation des symptômes, ils doivent consulter un médecin.

La meilleure forme de prévention consiste à se protéger des piqûres de moustiques. » Le professeur Khiati ajoute : « Etant donné que le virus Zika appartient à la même famille que le virus de la Dengue, et que cette dernière a bénéficié d’un vaccin au cours de la dernière année, il est donc possible que la mise au point d’un vaccin contre le virus Zika prenne moins de temps pour être prête, soit un an et demi à deux ans. »

Doit-on s’inquiéter ?

« On doit prendre des dispositions de prévention sans pour autant paniquer. Les responsables doivent cependant prendre les choses au sérieux, car en terme de santé il n’y a pas de risque zéro », soutient le professeur Khiati. Leila Houti, quant à elle, s’inquiète : « Compte tenu de l’expansion des milieux où les moustiques peuvent vivre ou se reproduire, elle-même facilitée par l’urbanisation, la mondialisation et le réchauffement climatique, des épidémies urbaines majeures de maladie à virus Zika pourraient se déclarer dans le monde entier. »

Peut-on mourir du Zika ?

« Le virus Zika ne présente pas les mêmes risques de forme sévère que la dengue, une infection virale transmise par les moustiques, mais quelques décès ont tout de même été rapportés au Brésil. C’est pour cela que ce virus nécessite que des enquêtes approfondies soient menées », affirme Asma Saidouni Oulebsir. Ahmed Benfares soutient : « Cette maladie est bénigne, elle nécessite du repos et les symptômes régressent et disparaissent en quelques jours. Le traitement est lui aussi symptomatique. » Leïla Houti prévient : « Des complications graves peuvent survenir en cas d’atteinte des muscles respiratoires dans le cas du syndrome de Guillain-Barré, et l’hospitalisation est alors nécessaire. »

Comment se protéger ?

Pour Leïla Houti, « les moustiques et leurs gîtes larvaires représentent un risque important pour l’infection à virus Zika. La prévention et la lutte s’appuient sur la réduction du nombre de moustiques à la source (élimination ou modification des gîtes larvaires) et la diminution des contacts entre ces insectes et l’être humain ». Pour ce faire, Samia Mokrab conseille : « La meilleure façon de se protéger du virus Zika est d’éviter les piqûres de moustiques, ce qui protège également les populations d’autres maladies transmises par le moustique, comme la dengue, l’infection à virus Chikungunya et la fièvre jaune.

Pour cela, on peut appliquer des produits répulsifs, porter des vêtements (de préférence de couleur claire) couvrant le plus possible le corps, mettre des obstacles physiques (par exemple écrans anti-insectes, portes et fenêtres fermées), et dormir sous des moustiquaires. Il est également important de vider, de nettoyer ou de couvrir tous les contenants susceptibles de retenir l’eau même en petite quantité, comme les pots de fleurs de façon à éliminer les endroits où les moustiques peuvent se reproduire. »

Faut-il eviter de voyager dans des zones touchees par le virus Zika ?

« Les voyageurs doivent se tenir informés sur le virus Zika et les autres maladies transmises par le moustique. Pour l’instant, l’OMS ne préconise aucune restriction des voyages et du commerce en lien avec la maladie à virus Zika », affirme Samia Mokrab.

Sofia ouahib

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