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Le jeune indépendant | Algérie | 16/02/2016
Face à une demande accrue en matière de soins, notamment après le lancement de la carte « Chiffa », comment s’est préparé le secteur de la Santé à Ghardaïa et quelles sont les dispositions qui ont été prises ? La ville dispose-t-elle de structures hospitalières en quantité suffisante et d’un personnel médical et paramédical qualifié, suffisamment adapté pour répondre aux exigences des citoyens ?
Le moins que l’on puisse dire, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, Ghardaïa, en dépit de ses multiples potentialités, ne dispose, en tout et pour tout, que d’une seule structure hospitalière publique, d’une capacité de 260 lits et d’une maternité de 40 lits, pour près de 500.000 habitants. Le déficit actuel concerne l’absence des services de neurologie et de chirurgie cardiovasculaire.
Les dispensaires et les salles de soins, au nombre de 8, (dont celle de Touzouz, constamment fermée) pour l’ensemble de la commune de Ghardaïa, sont-ils dotés en moyens humains et matériels suffisants pour la prise en charge des malades ? Le sont-ils aussi en nombre suffisant ? A titre d’exemple, le quartier Baba-Saâd, qui compte environ 12.000 habitants à lui seul, ne dispose d’aucun dispensaire.
A l’exception de l’ancienne salle de soins qui a été intégralement envahie et complètement dégradée par la crue du 1er octobre 2008. Compte tenu du déficit actuel en matière d’infrastructures sanitaires de proximité, des préparations ont été semble-t-il, entreprises depuis 2009, pour le lancement des travaux d’une nouvelle polyclinique dans ce vaste quartier.
Cette structure sanitaire, initialement prévue, pour se substituer à l’ancienne salle de soins, vétuste, est censée accueillir particulièrement les patients de la rive de « Baba-Saâd El-Gharbi ».
Cependant, depuis l’opération d’inscription de cet édifice sanitaire conçu dans un quartier dont la majorité des Mozabites, ce projet ne cesse de vivre des hauts et des bas générés par certains individus qui ne désirent pas l’édification de cet ouvrage.
En effet, au grand dam des habitants du quartier et malgré l’affectation du terrain, l’allocation du budget et l’élaboration du cahier des charges, nécessaires à la réalisation de l’édifice en question, les travaux n’ont commencé qu’en 2011, moyennant de multiples arrêts discrétionnaires et intermittents.
D’autre part, les travaux achevés depuis la fin 2015, la direction de la Santé publique de la wilaya de Ghardaïa, ne semble nullement pressée pour son agencement ni pour son ouverture, encore plus de le figurer parmi les points à soulever par le Ministre de la santé lors de sa prochaine visite à Ghardaïa ?
C’est dire combien les citoyens de Baba-Saâd, sont profusément indignés par ce genre d’insouciances pour le moins déplacées et illicites.
Il est vrai que le développement spectaculaire de Ghardaïa et de ses quartiers n’ont pas beaucoup profité au secteur sanitaire, dont les infrastructures ne répondent plus aux réels besoins de la population, sans oublier la poussée démographique galopante de ces derniers temps.
« En cas d’hospitalisation d’urgence, les malades de Baba-Saâd, sont tenus de faire sept km de route pour atteindre l’hôpital Brahim Tirichine », précise M. Kacem Lamdehkel, un membre actif de l’association du quartier Baba-Saâd. « Au-delà de l’absence d’une structure médicale, au sein de notre quartier, de la problématique quant à l’agencement et à l’ouverture de cet ouvrage déjà mis au point, il y a à dire sur le freinage intentionnel de ce projet », a rétorqué un autre résident du quartier, tout exacerbé.
Il ne va donc pas sans dire que les autorités locales, ainsi que le ministre de la Santé, doivent impérativement intervenir et inciter les services concernés à se montrer plus indulgents et objectifs envers les habitants de Baba-Saad. Il s’agit en effet, de mobiliser toutes les énergies utiles afin de procéder à l’ouverture de cette polyclinique tant attendue.
Aissa Hadj Daoud
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