Depuis janvier 2009, date des premières hospitalisations pour leucémies aiguës, le service d'Hématologie de l'établissement hospitalier 1er Novembre n'a cessé d'améliorer ses prestations de soins, en incluant, en mai 2009 les activités d'autogreffe de cellules souches et en février 2013, les activités d'allogreffes de cellules.

Selon le Pr Bekadja chef dudit service, « à ce jour, 300 patients atteints de leucémies aiguës ont été pris en charge, 350 autogreffes de cellules souches ont été réalisées pour des patients, provenant de tous les services d'Hématologie du territoire national ». L'unité de greffe de la moelle osseuse, dépendant du service d'Hématologie et de Thérapie cellulaire de l'EHU est la deuxième, en Algérie, à avoir réussi ce genre d'acte médical, après le Centre Pierre et Marie Curie d'Alger qui a, à son actif, plusieurs centaines de greffes de la moelle osseuse, ces dernières années. Le but est d'assurer des actes médicaux, de haut niveau, pour permettre la réduction des transferts à l'étranger qui nécessitent des coûts faramineux. Un tel acte médical coûte, en effet, pas moins de 400.000 euros, à l'étranger.
La thérapie cellulaire permet de soigner de lourdes pathologies telles les maladies cardiaques, vasculaires et tant d'autres. La greffe de la moelle osseuse est un acte médical, hautement, complexe et éminemment pointu qui consiste en un traitement immunosuppresseur, faisant intervenir les cellules immunocompétentes du donneur contre les cellules tumorales du receveur (malade). La greffe de CHS (cellule souche) est une procédure médicale, utilisée en hématologie et en cancérologie, dont le rôle est de reconstituer les cellules du sang. Elle est utilisée, dans le traitement des cancers du sang ou de la moelle osseuse, comme les leucémies aiguës et chroniques, le myélome multiple, mais, également, dans les aplasies médullaires, les lymphomes malins, certaines tumeurs solides, des déficits immunitaires combinés sévères de l'enfant et certaines maladies orphelines. Les CHS peuvent être prélevées à partir du patient, lui-même, (on parle alors d'autogreffe) et sont réfrigérées puis réinjectées après traitement de la maladie, ou à partir d'un donneur (allogreffe), ce dernier étant soit un membre de la famille, soit un donneur volontaire, issu d'un registre.

Les greffes de CSH nécessitent une préparation, chez le patient (receveur), en cas de très fortes doses de chimiothérapie reçues et/ou d'irradiation corporelle totale (radiothérapie). Ces traitements, qui sont toxiques, détruisent les cellules cancéreuses résiduelles, mais également, les cellules de la moelle osseuse du receveur. Elles rendent, toutefois, tolérant ce dernier pour recevoir les CHS d'un donneur. Le patient reçoit, alors, des CHS saines pour remplacer les cellules de la moelle détruites, qui sont capables par la suite, de produire de nouvelles cellules sanguines. En effet, la prise en charge des leucémies aiguës est pluridisciplinaire, nécessitant la collaboration de plusieurs services. Au service d'Hématologie et de Thérapie cellulaire de l'EHU 1er Novembre « les patients sont hospitalisés dans des chambres individuelles, dotées de flux laminaire (Unité d'allogreffe, d'appareils de décontamination de l'air (unité d'autogreffe et secteur d'hospitalisation conventionnelle) et ce, dans les mêmes conditions d'hospitalisation qu'en France ou ailleurs. Et l'écologie bactérienne des Unités de soins, est régulièrement contrôlée avec l'aide du service de Bactériologie, ainsi que l'Unité d'hygiène de l'EHU.

C'est dire l'importance accordée au principe de précaution dans la garantie des conditions d'hygiène hospitalière.

Par ailleurs, les unités de soins sont, annuellement, fermées aux hospitalisations, durant le mois d'août, pour l'entretien des machines, la réfection et la stérilisation complète et totale des unités » selon la même source. « Il faut, enfin, savoir que le service d'Hématologie de l'EHU 1er Novembre d'Oran, en collaboration avec l'administration hospitalière participe, de façon active et concrète, au développement croissant de la qualité des soins de haut niveau et des meilleures conditions d'hospitalisation », ajoute la même source.

J. Boukraa