Au-delà des considérations purement scientifiques et thérapeutiques, les médecins généralistes sont appelés à lutter contre ces maladies du siècle par la sensibilisation. Les intervenants ont recommandé aux médecins généralistes qui ont assisté à cette formation de s’engager dans des campagnes de sensibilisation auprès des malades, des citoyens et des collectivités locales, du ministère du Commerce, des chefs de l’industrie agroalimentaire et des associations de défense des consommateurs pour un équilibre nutritionnel sain. Ceci sans parler de la sensibilisation des citoyens sur la pratique du sport et la réduction de la consommation des tabacs et alcools.

«Notre société a réellement besoin d’être conseillée, sensibilisée et orientée», soulignent les spécialistes. Sachant que les dernières statistiques du diagnostic précoce des maladies non transmissibles font état d’une augmentation considérable du nombre des personnes diabétiques, durant l’année 2006, avec 10% de plus par rapport aux années précédentes, les spécialistes de la santé craignent le pire en précisant que le diabète pourra toucher 4,4% de la population, dans les années à venir, si les Algériens ne changent pas leurs habitudes nutritionnelles et leurs comportements.

Pour ce qui est de l’hypertension artérielle, le professeur Ziari a déclaré que la prévalence de cette maladie est de 34 à 50% pour les personnes âgées de plus de 55 ans. Concernant le cancer qui fait ravage dans notre pays, il y a lieu de signaler que 26.100 nouveaux cas ont été enregistrés durant l’année 2006. Pour les spécialistes, seule la prévention primaire et secondaire qui se fait par le biais de l’éducation, la promotion de modes de vie sains, le dépistage et la prise en charge précoce des cas, peuvent réduire significativement l’ampleur de ce problème.

Pour sa part, le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, Dr Ouahdi, a indiqué que le département de Amar Tou a déjà élaboré un programme de lutte contre les maladies non transmissibles sur instructions du président de la République.
Un programme de formation, de prévention et de prise en charge efficace des malades est déjà en vigueur. Les représentants du ministère de la Santé affirment, en outre, que l’argent existe pour les 25 programmes de prévention élaborés par leurs départements qui attendent une bonne exécution sur le terrain.

«L’ensemble des programmes ont été budgétisés pour l’exercice 2006-2009», a affirmé le directeur de la Prévention, précisant que «1.300 milliards de centimes ont été consacrés à la mise en application des 25 programmes de prévention».

M. Aziza