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El Watan | Algérie | 07/02/2016
Kechaïri Noura est psychologue au sein du Centre Intermédiaire de Santé Mentale (CISM) à l’EPSP de Bouzaréah. Nous l’avons rencontrée au salon de l’information sur le cancer qui s’est tenu du 4 au 5 février, au stand du groupe de parole. Dans cet entretien accordé à ElWatan.com, la psychologue souligne que "malgré la demande, le métier de psychologue n’est pas valorisé, car les formations dispensées restent brèves et généralistes".
Quelle est la différence entre la psychothérapie et le groupe de parole ?
En fait dans la prise en charge psychologique, il y a plusieurs techniques. Il y a ce qu’on appelle, la psychothérapie de soutien, la technique cognitivo-comportementale et puis il y a une technique beaucoup plus profonde, qu’on appelle bien sur la psychanalyse.
Le groupe de parole est l’une de ces techniques, sous sa forme standardisée.
Beaucoup d’Algériens, guéris du cancer n’osent pas le suivi psychologique. Est-ce un problème culturel ?
C’est plus des appréhensions, car le cancer symbolise la mort. D’autant plus que le cancer c’est somatique et c’est lourd à porter pour les malades. L’obsession du malade est donc de voir son corps répondre au traitement positivement.
Sinon, la maladie du cancer relève chez beaucoup du domaine de tabou. Une fois une personne est atteinte, elle n’ose pas l’avouer, elle garde le secret. Selon les contextes familiaux où elles vivent, de peur d’être répudiée, d’être rejetée…
Il y a quand même un problème d’information concernant la prise en charge psychologique. Elle existe bel et bien mais beaucoup de patients ignorent son existence ?
Effectivement, il y a un problème d’information, il y a un manque de travail de réseau. D’autant plus que le métier de psychologue dans notre pays n’est pas reconnu. On n’est pas valorisés, nous les psychologues, ils ne font appelle à nous qu’en cas de catastrophes majeures.
La prise en charge psychologique en Algérie existe depuis une trentaine d’années environs, il faut reconnaitre qu’il y a bien sur des failles. Cela concerne en premier lieu la formation universitaire, 4 ans d’études, c’est peu, et puis pourquoi ne pas aller vers des formations spécialisées, celles de groupe de parole par exemple, pour le travail de deuil, pour l’oncologie et j’en passe. Pour ma propre formation, j’ai du dépenser de l’argent pour me former ailleurs dans de pareilles spécialités.
Et il faut dire que l’Algérien est de plus en plus conscients de la nécessité du suivi psychologique, cela va des cas de séparation, guidance parentale, la schizophrénie et des états dépressifs auxquels nous recevons dans notre structure de santé.
Hamida Mechaï
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