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El Watan | Algérie | 21/01/2007
La grossesse extra-utérine a été le thème phare de cette rencontre. Au terme de ce work-show destiné exclusivement à la formation, le troisième du genre dans le service, les spécialistes sont tombés d’accord sur la mise en œuvre d’un consensus de prise en charge et l’élaboration d’un registre national sur la grossesse extra-utérine (GEU), pour évaluer cette pathologie et étudier ses causes. Outre le traitement par la voie médicamenteuse, la cœliochirurgie constitue, selon le Pr Addad, chef de service de gynécologie à l’hôpital Mustapha Pacha, le traitement le mieux indiqué pour ce type de « maladie ».
Il a signalé que depuis juin 2006, une quarantaine d’interventions par cœlioscopie ont été effectuées dans le service pour différentes affections dont deux sur des adolescentes pour des kystes ovariens. Une méthode très souvent adoptée au regard de ses avantages pour les femmes opérées. La technique de la cœliochirugie, dans laquelle 250 chirurgiens sont formés à travers le territoire national, permet d’améliorer la qualité de vie de la patiente, signale le Pr Addad qui recommande son application dans tous les hôpitaux, car « performante, et représente la solution biologique et psychologique par excellence », a-t-il dit. D’après lui, elle permet de réduire considérablement les coûts de près de deux tiers des dépenses et le séjour d’hospitalisation avant d’expliquer que la grossesse extra-utérine (GEU), qui constitue une urgence dans les services de maternité, « est en nette augmentation » en Algérie.
Elle constitue, a-t-il ajouté, une urgence dans les services de maternité, et représente un grand risque pour la femme enceinte qui peut décéder des suites d’hémorragie. La grossesse extra-utérine est la fécondation de l’ovule dans les trompes de Fallope, et qui entraîne l’éclatement de ces trompes et génère une hémorragie pendant la grossesse, a-t-on expliqué. Pathologie lourde, en nette régression dans les pays développés, la GEU « doit être éradiquée dès les premiers mois de la grossesse, entre huit et dix semaines », a affirmé le Pr Addad. Les médecins recommandent dans ce cas, « le diagnostic précoce de la grossesse, mais les femmes arrivent à la consultation à un stade avancé du développement de leur grossesse parce que les médecins consultés ne l’ont pas décelée à temps », a-t-il déploré. Les facteurs de risque sont les infections microbiennes, le tabagisme et la contraception, et peut aussi survenir des suites d’une intervention chirurgicale, sont unanimes à déclarer les praticiens.
Les symptômes de la pathologie sont surtout la douleur pelvienne en premier lieu chez 80% des patientes. Cette rencontre qui a réuni 200 praticiens venus de toutes les wilayas du pays, a précisé le Pr Addad, s’inscrit dans le cadre des cycles de formation en la matière au profit des médecins spécialistes. Ce qui représente pour lui, un des aspects les plus importants à développer dans son service. « Il est essentiellement important pour moi de former que d’opérer », dira-t-il.
Djamila Kourta
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