En 2015, 96 nouveaux cas de sida ont été recensés par le service de la prévention de la DSP d’Oran, contre 46 cas en 2014, selon le Dr Haci Faïza, chargée de communication au niveau de la direction de la santé. Ces chiffres ne sont en réalité pas exhaustifs vu les cas non déclarés et ceux qui refusent de se rapprocher du service en vue de se faire dépister.

Des dizaines de personnes contaminées par le virus échappent ou évitent toute prise en charge ou opération de contrôle médical de peur des réactions de la famille et de la société. Ces sidéens qui ont du mal à se déclarer, freinés par la peur de la maladie, de la stigmatisation, de la discrimination ou encore de la répression, peuvent aussi, par ignorance, représenter un danger pour la société.
Le service des maladies infectieuses du CHUO reçoit, chaque jour, une moyenne de 3 à 4 nouveaux cas de VIH, et parfois un pic de 8 cas. Le service prend en charge les malades des 14 wilayas de l’Ouest.

Près de 640 nouveaux cas ont été pris en charge par le service des maladies infectieuses du Centre hospitalo-universitaire d’Oran. En 2014, près de 532 nouveaux cas ont été enregistrés dans cette région. Outre les différents dispositifs de dépistage, les certificats prénuptiaux, exigés dans le cadre des contrats de mariage, contribuent amplement au dépistage et à la découverte des nouveaux cas de sida. La situation est d’autant gravissime que les pouvoirs publics ont lancé récemment plusieurs programmes rentrant dans le cadre de la lutte contre le sida.

Nayla Hammoud