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El Watan | Algérie | 19/01/2016
La rupture de stocks de certains médicaments hospitaliers inquiètent sérieusement les praticiens et pénalisent lourdement les patients. Le cas de l’Aspégic injectable introuvable en officine et dans les hôpitaux est édifiant. En rupture depuis quatre mois, les services de cardiologie des centres hospitaliers universitaires (CHU) de la capitale Beni Messous, Parnet, Mustapha Pacha et du CNMS ne savant plus à quel saint se vouer. La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) a vidé ses stocks depuis septembre dernier, ce qui rend la tâche de plus en plus ardue pour la prise en charge des patients atteints d’infarctus du myocarde ou dans certains gestes opératoires et d’angioplastie.
« C’est un produit indispensable en phase aiguë de certaines pathologies cardiaques », rappelle un professeur en chirurgie cardiaque, qui précise que ce ne sont pas des quantités faramineuses qui sont utilisées, mais ce médicament est indispensable. « L’Aspégic est quasiment introuvable dans notre service,signale un autre cardiologue.
Il nous arrive de traiter les patients qui arrivent aux urgences avec les moyens du bord mais l’Aspégic injectable est capital dans l’arsenal thérapeutique, notamment en angioplastie. Nous attendons ce produit depuis quelques mois. »En attendant, comment les patients sont-ils traités ? « On donne de l‘Aspégic en sachet dans l’espoir de minimiser les dégâts », répond notre interlocuteur.
Une situation qui ne semble pas préoccuper le ministère de la Santé, en l’occurrence la direction de la pharmacie qui, avons-nous appris, n’a pas renouvelé les décisions d’enregistrement avec les nouveaux prix des produits proposés par les deux fournisseurs principaux, un laboratoire étranger et un producteur local.
Les programmes d’importation ne sont évidemment pas signés. Notre source signale que « même si la direction de la pharmacie signe le programme d’importation, le produit ne sera disponible en Algérie que dans quatre à cinq mois ». Un problème qui s’est déjà posé durant l’année 2015 pour de nombreux produits, dont le Sintrom et autres produits vitaux. L’objectif recherché par le ministère de la Santé est la réduction de la facture d’importation, mais en parallèle aucune étude ou enquête n’est menée pour savoir comment les patients algériens sont été traités durant cette période de rupture.
Laquelle risque de connaître de nouveaux épisodes sachant que dans l’attribution provisoire de l’appel d’offres national et international publié le 29 décembre 2015 contenant 556 produits, 290 sont déclarés infructueux. Parmi ces médicaments figurent le fameux Sintron et autres produits, toutes classes thérapeutiques confondues, de l’oncologie à l’ophtalmologie en passant par la cardiologie, les antibiotiques et neuroleptiques.
Ce qui risque de prendre encore beaucoup de temps vu les dispositions réglementaires exigées pour entamer de nouvelles consultations par la PCH. En ces temps difficiles au plan économique, les Algériens risquent de payer encore plus cher leurs médicaments en ayant recours encore une fois à leur achat en euros.
Djamila Kourta
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