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El Watan | Algérie | 07/01/2016
Au moment où des établissements de santé des grandes wilayas de l’Est enregistrent un nombre important de malades ayant subi avec succès des greffes rénales, avec parfois près d’une vingtaine d’interventions chirurgicales par an, à l’EHS de Daksi à Constantine, plus connu sous le nom de « clinique rénale », ce genre d’opérations connaît un net recul par rapport aux années précédentes.
Durant l’année 2015, quatre malades seulement souffrants d’insuffisance rénale ont subi une transplantation du rein. Ce qui est très peu, voire insignifiant, au vu des moyens matériels et des compétences médicales dont dispose la clinique. « La mise en place récemment d’une Agence nationale du sang permettra d’améliorer la situation, et d’élargir la liste des bénéficiaires », affirme le Pr Abderrezzak Dahdouh, chef du service urologie à la clinique rénale.
« Nous sommes en train d’attendre une nouvelle organisation pour lancer les greffes à partir des cadavres, cela se fera prochainement », poursuit notre interlocuteur, sans donner plus de détails sur cette organisation ou une date précise du lancement de l’opération. Cette dernière marquera-t-elle la fin de la galère des patients, particulièrement ceux qui ont besoin d’une greffe de rein ?
« Certes, il y a eu un certain retard, mais il faut prendre en considération que la transplantation à partir d’un donneur vivant est très délicate et demande beaucoup de temps pour avoir un taux de réussite plus élevé, surtout que la greffe s’adresse à des cas particuliers et non pas à tous les malades atteints d’une pathologie rénale », a déclaré le Pr Dahdouh.
Selon le même spécialiste, les dossiers déposés seront bien étudiés, mais seulement des cas particuliers subiront ce genre d’intervention. « Mais avec la greffe à partir d’un cadavre, beaucoup de personnes auront la chance d’avoir une transplantation », assure-t-il. « Au niveau de l’EHS de Daksi, nous avons 8 cas qui ont déposé leur dossier en attendant la greffe, parmi 200 malades qui sont régulièrement dialysés au sein du même établissement », notera-t-il. « Ces dossiers sont en cours d’étude et ils sont presque prêts pour être pris en charge. Il est aussi important de savoir qu’il y a des cas qui ne relèvent pas d’indication de greffe.
C’est un nombre important de personnes atteintes de cette pathologie et ce n’est pas tout le monde qui va subir cette transplantation. Actuellement en Algérie il y a plus de 21 000 malades », a-t-il expliqué, en ajoutant que le manque aussi des donneurs joue un grand rôle dans cette opération.
A propos du retard enregistré dans la wilaya de Constantine, le Pr. Dahdouh a indiqué que cela est dû à plusieurs paramètres, dont le manque d’espace, de moyens, mais aussi à cause d’une perturbation au niveau du service de néphrologie. « Nous sommes en train de régler les problèmes qui se posent afin de démarrer l’opération dans les délais les plus proches », a-t-il souligné.
« C’est un tout, il ne s’agit pas seulement du manque de moyens, surtout humains. Bien au contraire nous ne souffrons pas du manque de spécialistes, mais il faut préciser que le centre de Daksi est le plus grand en Algérie avec une grande capacité d’accueil. C’est pourquoi nous sommes en train d’essayer d’ouvrir d’autres centres pour régler ces problèmes », poursuit le Pr Dahdouh. Ce dernier ajoute que des audits sont régulièrement effectués sur place pour observer et faire un diagnostic dans le but d’évaluer et améliorer la situation.
Yousra Salem
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