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Revue de presse

L’œil critique du Dr Abdelkader Messadi, Ophtalmologue : « Aller se soigner à l’étranger relève de préjugés infondés »

El Moudjahid | Algérie | 23/12/2015

Diplômé de la faculté de médecine de Paris-7 en exploration de la fonction visuelle, glaucomes, imagerie et pathologie rétiniennes, et de la faculté de médecine de Bordeaux en adaptation de lentilles de contact, le Dr Abdelkader Messadi est spécialiste en ophtalmologie à la clinique « Source de la vision » de Bir Mourad Rais. Son métier, il l’aime, l’exerce et le réussit. Affable et ferme, il a tracé, tout seul, le chemin menant vers la réussite. Discret et timide, cet ophtalmologue trilingue est toujours à la recherche de la perfection.

Pour lui, l’œil n’offre jamais un troisième choix : « Pour le soigner ou l’opérer, il faut réussir. » Avec ses malades, il endosse plusieurs uniformes. Il est médecin, conseiller, ami et même proche. Pendant les consultations, le spécialiste explique en détail le diagnostic à son patient afin de le mettre à l’aise et surtout gagner sa confiance. Nationaliste jusqu’au bout des angles, il incite ses malades à se soigner dans leur pays, car les moyens existent et la compétence y est.

Quel est l’état des soins en Algérie ?

Le constat est qu’une partie non négligeable de nos citoyens ayant un niveau social moyen ou élevé n’hésite pas à franchir nos frontières pour bénéficier de soins (je parlerai d’ophtalmologie puisque c’est une spécialité que je pratique).
Nous les voyons volontiers se diriger vers nos voisins tunisiens, car l’accès est sans formalités et le transfert de devises est souvent facile. D’autres mieux lotis se tournent vers l’Europe, en particulier en Espagne, à Barcelone, ou en France. Dans ce dernier pays, et pour avoir séjourné ces dernières années de façon régulière, il m’est arrivé de croiser dans les salles de consultation ou les blocs de chirurgie des citoyens algériens venant demander des soins parfois basiques : extraction d’une cataracte, victrectomie pour une banale hémorragie interne chez le diabétique, cure chirurgicale d’un décollement de rétine parfois simple...

Mais quelles sont les raisons de ce choix ?

Selon les renseignements pris auprès des intéressés au cours de nos enquêtes auprès d’eux, et ce dans le souci de comprendre les raisons qui les poussent à voir sous d’autres cieux pour se faire prodiguer des soins, nous avons des réponses liées au manque de moyens logistiques dans nos structures hospitalières qui sont souvent submergées et mal équipées. L’autre raison est liée au personnel médical et paramédical ayant une lourde charge de travail et qui ne peut pas assurer une prise en charge optimale des patients. Il faut ajouter à cela le côté relationnel qui se traduit par l’accès difficile dans les structures hospitalières à cause du phénomène de favoritisme...

Ne pensez pas que toutes ces raisons et bien d’autres poussent malheureusement les malades à franchir les frontières pour des soins à l’étranger ?

Même si nous ne pouvons nier l’existence de certaines lacunes en matière d’accès aux soins dans nos structures hospitalières publiques ou privées pour des raisons différentes, la réalité n’est tout de même pas aussi dramatique au point de pousser nos concitoyens à franchir les frontières pour accéder aux soins.
En matière d’équipements, j’affirme que nos structures de santé, aussi bien publiques que privées (et je parle en connaissance de cause puisque je dirige une structure spécialisées dans les soins en ophtalmologie), sont équipées avec les derniers équipements utilisés à l’échelle internationale. Sur un autre plan, je dirai que les promoteurs algériens dans le domaine de la santé œuvrent de façon à prodiguer des soins de haute qualité à nos concitoyens et non pas comme le pensent certains, à faire de la médecine en Algérie un fond de commerce.

En matière de moyens humains, le médecin spécialiste algérien est au même niveau que ses confrères voisins et je donnerai pour preuve la grande réussite de nos confrères algériens quand ils sont recrutés en Europe et leur accès très fréquent à des postes à responsabilité dans les structures de santé de ces pays. Et l’anecdote vient du fait que l’appréciation de nos concitoyens envers le corps médical algérien est variable d’un extrême à un autre, selon que le praticien algérien exerce dans une structure en Algérie ou à l’étranger.

Comment peut-on répondre à cette situation ?

Il convient de dire que la médecine est en perpétuelle exploitation, que ce soit en matière de logistique ou en matière de formation continue des médecins. Il faut savoir qu’au moment où les économies mondiales sont en difficultés, l’Algérie n’est pas épargnée, compte tenu de la chute de nos recettes pétrolières. Aussi, toute économie dans notre budget en devise est la bienvenue. De ce fait, faire des économies en devises dans le secteur des soins de santé est non seulement une nécessité, mais un devoir nationaliste pour nos concitoyens. Ceci dit, aller se soigner à l’étranger relève purement de préjugés infondés de nos concitoyens qui doivent reprendre confiance en la médecine algérienne avec ces hommes et ces femmes en blouse blanche qui sont soucieux de soulager le mal de leurs concitoyens.

Il est vrai que la charge du travail de notre personnel soignant est telle que nous notons parfois, ça et là, des insuffisances qualitatives de prise en charge. Pour cela, une décentralisation des soins est souhaitable, aussi les soins de base doivent être légués aux structures de proximité, tout en laissant aux EPH et aux CHU les soins de pointe.

En matière de formation, au lieu d’envoyer des praticiens pour des formations individuelles à l’étranger, n’est-t-il pas plus adéquat de faire venir en Algérie des spécialistes de haut rang pour faire bénéficier un maximum de praticiens au cours de séjours scientifiques.

Il reste le problème épineux de remboursement des actes pratiqués au niveau des structures sanitaires privées. La CNAS devrait réfléchir à revoir la cotation des actes et actualiser le taux de remboursement.

Tout ceci pourra être d’une grande utilité pour dissuader nos concitoyens à aller chercher des soins sous d’autres cieux.

Propos recueillis par S. Sofi

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