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Revue de presse

Dr Samia Hamadi : « 9.606 cas de Sida déclarés au 30 septembre dernier »

El Moudjahid | Algérie | 01/12/2015

Le rapport du Laboratoire National de Référence du VIH/sida de l’Institut Pasteur d’Algérie fait état d’un total cumulé, de 1985 au 30 septembre 2015 de 9.606 cas, dont 1.632 cas de sida et de 7.974 cas de séropositifs.

El Moudjahid : L’Algérie, au même titre que les autres pays, n’est pas épargnée par le sida, dont les victimes n’ont pas forcément un profil particulier. Pouvez-vous nous parler de la situation épidémiologique de cette maladie ?

Dr. Samia Hamadi : L’Algérie est un pays à épidémie peu active dans la population générale avec une séroprévalence inférieure à 0,1% mais concentrée dans certaines populations à haut risque d’exposition, comme les professionnelles du sexe.
Quant à la situation épidémiologique, depuis la déclaration du 1er cas en 1985, le nombre de cas des personnes vivants avec le VIH continue d’augmenter.
Ainsi, le rapport du Laboratoire National de Référence du VIH/sida de l’Institut Pasteur d’Algérie fait état d’un total cumulé, de 1985 au 30 septembre 2015 de 9.606 cas, dont 1.632 cas de sida et de 7.974 cas de séropositifs. Il faut savoir qu’au cours des cinq dernières années, le nombre de nouveaux cas d’infections à VIH diagnostiqués dans le pays est relativement stable, évoluant entre 700 et 800 diagnostics en moyenne par an. Pour la répartition géographique des cas, il faut savoir qu’aucune région n’est épargnée, mais le nombre de personnes diagnostiquées avec le VIH diffère d’une région à l’autre et à l’intérieur d’une même région. En ce qui concerne le mode de contamination, la transmission hétérosexuelle, essentiellement locale, reste la principale voie par laquelle les personnes contractent le virus, et la tranche d’âge la plus touchée est celle des 25-49 ans. Quant au sexe-ratio, le sexe féminin représente près de la moitié des cas (47%) ces dernières années, alors que précédemment il représentait seulement le tiers des cas.

Notre pays a mobilisé des moyens non moins importants, pour la lutte contre l’infection VIH, depuis l’apparition vers les années 1980, du premier cas de sida, allant du dépistage, à la sécurisation de l’acte de transfusion sanguine, en passant par la révision à la hausse du nombre de centres de dépistage. Quelles sont les mesures qui ont été prises dans ce sens ?

La lutte contre le sida a été érigée au rang de priorité dans la politique nationale de santé. Elle s’est caractérisée par un engagement politique maintes fois affirmé à l’échelle nationale et internationale au plus haut niveau de l'Etat, appuyé par le maintien du recours à un financement conséquent, plus de 90% du budget de l’Etat permettant d’assurer à titre gratuit toutes les prestations de services, y compris le traitement antirétroviral pour tous. C’est ainsi qu’une démarche multisectorielle impliquant de façon de plus en plus active est mise en œuvre, faisant appel aux ministères et institutions gouvernementales, la société civile dont l’association des personnes vivant avec le virus VIH (Personnes vivant avec le VIH - PVVIH), sans oublier que le secteur privé, tous, institutionnalisés par un décret exécutif du Premier ministre, prévoyant une offre de dépistage et de soins régulièrement renforcée et décentralisée à travers notamment la création par arrêté ministériel de 61 centres de dépistage et de 15 centres de référence de prise en charge des PVVIH assurant toutes les prestations requises de façon gratuite l’élaboration et la mise en œuvre de directives nationales portant sur le diagnostic biologique et la prise en charge thérapeutique et d’instructions ministérielles relatives à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Et la sécurité transfusionnelle constitue une priorité dès la mise en place du premier programme de lutte contre les IST/VIH/sida. C’est un acquis important qu’il importe de consolider dans la réduction de la transmission du VIH par voie sanguine. Ainsi, le dépistage du VIH est obligatoire sur tous les dons de sang depuis 1991. La sécurité et la qualité des produits sanguins a bénéficié d’un grand intérêt en particulier depuis l’adoption d’une politique nationale du sang.

L’Algérie est parmi les rares pays où l’accès à la trithérapie est gratuit, alors que dans de nombreux pays, les sidéens les moins nantis sont livrés à leur triste sort. Combien coûte le traitement d’une personne atteinte du Sida et qu’en est-il de la disponibilité du traitement ?

J’utiliserais le mot personnes vivant avec le VIH ou personnes affectées par le VIH. Il est certain que l’Algérie à opté pour l’accès universel, certes, le traitement coûte cher mais c’est aussi un choix politique (droit à la santé) et le traitement est une sorte de prévention secondaire pour lutter contre la propagation du virus.
En 2014, le coût des médicaments antirétroviraux était de 602.142.358,51 DA. Aussi, parmi les mesures prises comme axes prioritaires du Plan national stratégique figure la maîtrise des approvisionnements en vue d’assurer une disponibilité permanente en médicaments antirétroviraux, en tests de dépistage et en réactifs. Avec une mise en place d’un système de régulation entre les différents centres de prise en charge. Donc les médicaments les ARV existent avec des stocks de sécurité.

Un programme national de lutte contre le sida a été lancé pour freiner l’évolution du sida. En quoi consiste ce dernier ? Quelle est le budget consacré à celui-ci et est-ce que ce dernier est revu régulièrement en fonction des nouvelles données pour plus d’efficacité ?

A l’effet de maintenir la prévalence actuelle à un faible pourcentage inférieur à 0,1% par rapport à la population générale, l’Algérie a adopté une approche globale et intégrée, qui combine le dépistage, la prévention, les soins et le traitement avec comme axes prioritaires le renforcement des capacités techniques et des personnels de santé chargés des centres aussi bien du dépistage de l’infection à VIH que de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH, le renforcement et l’adaptation de l’offre de services en vue de faciliter l’accès aux soins et d’assurer l’équité par la création par arrêté ministériel de 7 nouveaux centres de référence de prise en charge de l’infection à VIH/sida en plus des 8 centres déjà existants pour une meilleure observance et un suivi des patients ainsi que le renforcement de la riposte sectorielle par la mise en place par décret exécutif du Premier ministre de mars 2012, qui a permis la mise en place d’un organe permanent de consultation, de coordination, de suivi et d’évaluation de l’ensemble des activités de prévention et de lutte contre les infections sexuellement transmissible et des syndrome d’immunodéficience acquises (sida), composé de départements ministériels, la société civile y compris les personnes vivant avec le VIH, le secteur privé, les partenaires au développement. Il faut signaler aussi que la maîtrise des approvisionnements en vue d’assurer une disponibilité permanente en médicaments antirétroviraux, en tests de dépistage et en réactifs, est au centre des préoccupations du gouvernement. La multiplication des actions de sensibilisation auprès de toutes les catégories de la population, notamment les plus vulnérables par les différents secteurs impliqués (jeunesse, justice, affaires religieuses, éducation nationale...) avec la société civile et l’implication particulière des PVVIH ne sont pas en reste qui ont joué et continuent à jouer un grand rôle dans la lutte contre la stigmatisation et de la discrimination. La lutte contre le sida a été érigée au rang de priorité dans la politique nationale de santé.
Elle s’est caractérisée par un engagement politique maintes fois affirmé à l’échelle nationale et internationale au plus haut niveau de l'Etat, appuyé par le maintien du recours à un financement conséquent plus de 97% du budget de l’Etat permettant d’assurer à titre gratuit toutes les prestations de services y compris le traitement antirétroviral pour tous. Le budget alloué par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en 2014 était de 442.214.508 DA pour les actions de prévention et de 602.142.358,51 DA pour les médicaments. Il faut savoir que l’élaboration du PNS 2013-2015, assorti d’une allocation financière conséquente avec plus de 90% du budget alloué sur le seul budget de l’Etat en vue d’appuyer la riposte au sida. En effet, le budget global du PNS s’élève à 108.617.000 USD pour la période triennale soit légèrement plus de 36,2 millions USD par année. Cette dépense représente 2,9 USD par habitant, pour l’ensemble des trois années.

Les gens ont peur de contracter le sida s’ils se font transfusés et ce, malgré les assurances des services de la santé. Votre conseil en tant que médecin ?
Aussi bien le sang que les produits sanguins sont systématiquement contrôlés. Et puis il faut que le citoyen sache que le sang ne peut être mis à disposition pour transfusion que s’il est contrôlé non seulement pour le VIH mais aussi pour les autres maladies comme c’est le cas pour les hépatites et la syphilis.

Samia D.

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