Les hôpitaux de la wilaya disposent d’incinérateurs dont le rendement ne serait pas si efficace. Comment pensez-vous solutionner ce problème ?

D’abord je tiens à vous informer que tous les incinérateurs traditionnels dont dispose notre wilaya seront démontés et remplacés par des banaliseurs. C’est une opération que nous avons déjà lancé et d’ici la fin de l’année en cours, tous les hôpitaux disposeront de banaliseurs. Actuellement, nous sommes en phase d’installer un banaliseur de gros calibre au niveau de l’ancien hôpital en même temps, nous avons également lancé la procédure d’acquisition d’un autre équipement pour le nouvel hôpital.

Les autres hôpitaux de Collo, Tamalous, El Harrouche et Azzaba sont également retenus pour en être dotés. Nous sommes allés encore plus loin en dotant également la polyclinique d’Oum Toub d’un petit banaliseur ainsi que le laboratoire d’analyse de Merj-Eddib qui aura à assurer le traitement des déchets des polyclinique ainsi que ceux du secteur privé.

Et c’est quoi un banaliseur ?

C’est le moyen le plus sûr actuellement en matière d’élimination des déchets hospitaliers. C’est un procédé de traitement et de banalisation des déchets hospitaliers qui, une fois passés dans le banaliseur il n’en restera qu’un petit paquet de déchets quelconque pouvant être assimilés à des déchets ménagers sans risque avec en plus une réduction du volume pouvant facilement atteindre les 80% du volume initial.

Le banaliseur est plus efficace et surtout plus respectueux de l’environnement. C’est une technologie de pointe actuellement en vogue au niveau des infrastructures de la santé en Europe. Il est connu que l’incinération ne pouvait en aucun cas garantir à 100% la destruction des déchets hospitaliers alors que le banaliseur reste en mesure d’assurer cette performance.

Les opérateurs privés auront-ils accès à ces nouvelles installations ?

Oui, nous disposons déjà de conventions obligeant ces opérateurs à collecter et à ramener leurs déchets. Nous ne pouvons pas nous permettre, en 2015, d’enregistrer des déchets hospitaliers dans des décharges sauvages ou contrôlées. Tous les établissements privés de la santé sont obligés de passer par nos banaliseurs. Dans le cas où ils refuseraient de le faire, ils devront soit disposer d’une convention avec d’autres opérateurs chargés de gérer les déchets hospitaliers ou bien acquérir leur propre banaliseur s’ils le désirent.

Et avez-vous les moyens pour contrôler tous les établissements privés et publics ?

Nous avons au niveau de la direction une cellule qui veille et qui dispose de moyens de contrôle lui permettant de connaître dans les temps d’éventuels dépassements.

Khider Ouahab