Cette manifestation a pris comme point de départ la faculté de médecine d’Oran pour rejoindre l’Ecole polytechnique et le rectorat (Es-Senia), ce qui a provoqué l’arrêt de la circulation du tramway et des automobilistes. Pour rappel, le dimanche soir, le doyen de la faculté de médecine d’Oran, le Pr. Cherak, a été remplacé par le Pr. Snaouber et un nouveau staff administratif a été installé. Une réunion a été tenue, hier matin, à l’INESSM, entre les représentants du CAMRA et le nouveau doyen. Le représentant du CAMRA dira à ce propos : « La décision finale prise avec l’aide du nouveau doyen est que l’affaire est confiée à la justice, on va attendre le verdict.

On fait confiance à la justice et on espère que la décision sera en faveur des résidants ». Notre interlocuteur ajoutera : « Lors de notre réunion, on a réclamé justice aux lauréats. Le verdict de la justice qui était prévu pour le 23 a été reporté au 29 de ce mois, suite à une demande d’un complément de dossier introduite par l’avocat du rectorat ». Cette situation prend une ampleur et une tournure inattendue. Un manifestant nous dira : « Tout le pays sait qu’il y a fraude.

On va rester mobilisés et crier encore plus fort cette injustice ». Hanane ajoutera de son côté : « Notre rêve est entrain d’être détruit devant nous, on ne peut pas rester comme ça sans rien faire.

On est dans l’obligation de réagir et de réclamer justice ». Les 493 lauréats gardent encore espoir en la justice, ils espèrent reprendre droit à leurs postes et que les sanctions soient fermes à l’encontre des principaux responsables de cette fraude qui fait honte à la faculté de médecine. Mohamed dira : « Notre dernier espoir reste la justice.

On attend le 29 avec impatience mais, pour le moment, ce sit-in est très important pour que l’administration sache qu’on est là et qu’on restera là jusqu’à la fin ». L’espoir des lauréats est leur seul et unique force, ils veulent reprendre droit à leurs postes. Différents slogans ont animé la manifestation, tels que « SOS médecins en détresse », « On demande justice », « Quelle honte ! Ministère sans décision », « Pas d’annulation », « Touche pas à mon poste ». Une des lauréats, Meryem, dira : « Nous ne voulons pas être sacrifiés. Nous, enfants du peuple, qui avons travaillé dur, qui avons sué pendant 7 années ».

Yasmine Aït Saïdi