Lors d’une conférence animé hier à la Direction des Affaires Paramédicales et Médicales (DAPM) du CHU Dr Benbadis, Azzedine Belhadj-Mostefa professeur en médecine interne et DAPM, a affirmé que 32,9% des gens qui ont subi le dépistage du diabète sont dysglycémiques, c’est-à-dire qu’ils présentent un dysfonctionnement de leur glycémie.

Un chiffre qualifié d’alarmant. «Nous avons enregistré ce chiffre lors des portes ouvertes sur l’allaitement maternel et le diabète, organisées au cours de ce mois dans la wilaya de Constantine pour sensibiliser les citoyens et leur apprendre l’importance du dépistage dans la prévention et la prise en charge de cette pathologie», a expliqué le conférencier.

Ce dernier a noté que 510 personnes ont bénéficié du dépistage du diabète. Il a été constaté qu’environ 8% des gens en question ont un diabète méconnu (c’est-à-dire qu’ils ignorent qu’ils sont atteints cette pathologie). Aussi, 24 % du même nombre sont pré-diabétiques (des gens qui ont une glycémie sans atteindre les valeurs du diabète).

«Ces chiffres sont provisoires et ils devraient être confirmés par des analyses. Mais nous avons bien constaté que 1 cas sur trois concerne des diabétiques prédisposés au diabète.

Les gens doivent apprendre comment faire des analyses et se prendre en charge avant d’être touchés par cette pathologie. Nous avons recommandé aussi aux gens subissant ce dépistage de revenir pour les orienter afin de confirmer le diagnostic, et mener une opération de prévention correcte», a déclaré le Pr Belhadj-Mostefa.

Notre interlocuteur a souligné que parmi ces personnes il y a eu un nombre considérable de jeunes atteints de cette maladie. «Si nous faisons un dépistage ciblé, pour les diabétiques par héritage, les obèses et autres, il est probable que le chiffre fourni sera multiplié par deux», a-t-il précisé.

D’autre part, et concernant toujours la sensibilisation des patients, le professeur Azzedine Belhadj-Mostefa a affirmé que le nouveau centre d’information et d’éducation sur la santé, sera d’une grande aide pour les malades du CHU atteints de pathologies chroniques.

Il a même déclaré que les architectes sont sur les lieux pour livrer ce projet prochainement. «Il a fallu attendre le budget de l’année 2016 pour lancer les travaux dans les différents services, tel la gynécologie et autres, Il y a des priorités au CHU», a-t-il dit sans donner plus de précisions sur la date de la livraison du centre.

Yousra Salem