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Le quotidien d'Oran | Algérie | 07/11/2015
Les dernières statistiques de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur l'allaitement maternel exclusif à travers le monde démontrent que l'Algérie reste le dernier de la classe. Dans ce cadre une semaine sur de l'allaitement maternel sera organisée par la Direction de la Santé et de la Population d'Oran (DSP) du 8 au 15 du mois en cours. L'action va toucher l'ensemble des établissements de santé de proximité. Des actions de sensibilisation seront aussi tenues aux maternités. Au programme figurent des journées d'information sur l'allaitement maternel au profit des mamans, des portes ouvertes et des séances d'éducation sur l'allaitement maternel.
Des journées scientifiques seront organisées sur l'initiative des « hôpitaux amis des bébés» et l'allaitement, pour le personnel de santé : sages-femmes, infirmières, médecins généralistes et pédiatres. L'objectif de cette semaine est surtout d'augmenter le pourcentage des femmes allaitantes, de diminuer la mortalité et la morbidité infantiles dues à des diarrhées et infections respiratoires chez l'enfant de la naissance à 4 ans. L'allaitement maternel reste aussi un moyen efficace pour prévenir le cancer du sein qui fait des ravages parmi la gent féminine. L'allaitement au sein se raréfie de plus en plus même en milieu rural. Le déclin du taux d'allaitement maternel exclusif jusqu'à l'âge de six mois, qui a reculé en l'espace de quelques années de 13 à 6,9% en Algérie, préoccupe les médecins.
La première cause du déclin de l'allaitement maternel exclusif est que près de 50% des jeunes mamans refusent de donner le sein à leurs bébés dès la naissance. L'allaitement naturel est une forme de médecine préventive peu coûteuse pour la société mais très efficace, c'est un vaccin naturel qui contribue à réduire aussi bien la mortalité maternelle qu'infantile. A Oran, les efforts se poursuivent toujours pour promouvoir l'allaitement naturel. Toutefois, des considérations d'ordre esthétique, les contraintes des femmes au travail, l'urbanisme, le manque de promotion des vertus du lait maternel comme produit irremplaçable, la publicité tapageuse et trompeuse en faveur du lait industriel d'importation, la sensation permanente chez la femme de ne pas avoir assez de lait pour satisfaire son bébé, figurent parmi les causes de ce déclin.
J. Boukraa
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