Dans le cadre de la prévention et de la sensibilisation au profit du grand public le «Lions Clubs Algérie », organisation non gouvernementale nationale et internationale, a organisé une campagne de sensibilisation et de dépistage de la Dégénérescence Maculaire Liée à l'Age (DMLA) et de l’Oedème Maculaire Diabétique (OMD).

Deux maladies chroniques affaiblissant les facultés visuelles et qui sont selon les spécialistes des pathologies méconnues des algériens. « Faute de dépistage, nous ignorons le nombre de cas recensés en Algérie », a déploré Assia Ziani, ophtalmologue spécialiste dans la rétine à l'hôpital de Médéa. En effet, la DMLA est une maladie chronique engendrée par le vieillissement rapide de la macula centrale de la rétine des yeux et cette maladie affecte les personnes âgées de 50 ans et plus. L'OMD, qui touche quant à lui les personnes diabétiques, est une complication de la rétinopathie, causée par la détérioration des vaisseaux sanguins de la rétine. Selon la même spécialiste, la dégénérescence maculaire liée à l'âge est la quatrième cause de cécité en Algérie, après la cataracte, le glaucome et le diabète. Elle affirme qu’en Occident, cette maladie est la première cause de cécité, les autres affections oculaires ayant été éliminées.

Organisée jeudi et vendredi au Centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar par le Lions Clubs Algérie, organisation non gouvernementale nationale et internationale, ces deux journées de sensibilisation et de dépistage ont témoigné de l’engouement du grand public qui ignorait, jusqu’à maintenant ce genre de pathologie et un nombre considérable de personnes ont accepté d’effectuer les tests gratuits mis à disposition. Ces derniers ont tenu à saluer les bénévoles et les spécialistes en ophtalmologie de « Lions Clubs Algérie ». De leur coté, les organisateurs appuyés d’une aide d’une équipe médicale, sur place, s’attelaient à fournir plus d’informations et explications aux citoyens concernant la maladie.

Les tests de la vue ont été pratiqué à l’aide d’un appareil nommé "rétinographe" et s’adressaient principalement aux hommes et femmes, âgés de 50 ans et plus mais aussi les personnes diabétiques. « L’intérêt de cette campagne de sensibilisation est de prévenir les algériens de ces maladies visuelles, avant qu’il ne soit trop tard », a indiqué Dr. Assia Ziani, ophtalmologue spécialiste de la rétine, à l'hôpital de Médéa. Cette dernière a affirmé que « la dégénérescence maculaire liée à l'âge est la quatrième cause de cécité en Algérie, après la cataracte, le glaucome et le diabète ».

Dans une déclaration à El Moudjahid, cette ophtalmologue a expliqué que « la DMLA et l'OMD sont des pathologies méconnues des algériens.Faute de dépistage, nous ignorons le nombre de cas atteints de la DMLA en Algérie a déploré la même spécialiste ». Causée principalement par l’âge et le tabagisme, souligne Dr. Ziani « les personnes ressentent les symptômes en retard, une fois le second œil atteint par la maladie ». La dégénérescence maculaire surgit à travers la diminution du contraste, la déformation de la vision ou l'apparition de tâches sombres au milieu du champ de vision. L’Œdème maculaire diabétique, engendré par le diabète (type I et type II), l’hypertension artérielle et l’insuffisance rénale, se manifeste par un flou visuel, des difficultés de lecture ou la vision de corps flottants, a-t-elle révélé. Cette campagne de sensibilisation et de dépistage, selon les organisateurs, s’inscrit dans le cadre du programme de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour "Le droit à la vue", accompagné par plusieurs associations à travers le monde. Intitulée "Vision 2020", cette initiative vise à éliminer la cécité évitable d’ici l’an 2020.

Âgé de 77 ans, S. A est atteint de la DMLA humide depuis 2013, type grave, dont l’évolution est rapide. Il témoigne en marge de son passage « En 2012, j’étais guéri de la cataracte. Une année après, je commençais quand même à voir mal et j’ai cru que le problème venait de mes lunettes. En allant chez mon ophtalmologue pour les changer, il m’a fait savoir qu’il s’agissait de la DMLA ». « Ce n’est pas facile de vivre avec cette maladie », révèle-t-il, « je ne peux pas lire les journaux par exemple, pas même avec mes lunettes », a-t-il regretté. M. S. A a souligné « je suis en traitement contre cette pathologie incurable depuis mon dépistage en 2013 ».

Sihem Oubraham