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El Moudjahid | Algérie | 25/10/2015
C’est lors de l’ouverture du 13e congrès annuel de la Société Algérienne d’Hypertension Artérielle (SAHA), dont les travaux se poursuivent aujourd’hui à l’hôtel Sheraton, Alger, le Pr Achène Chibane président de la société algérienne d’hypertension artérielle a révélé que les statistiques montrent qu’un tiers des Algériens sont hypertendus, cette maladie chronique touche près de 7 millions d’Algériens « le but de ce congrès est de continuer a élever le seuil de sensibilisation et de chercher à savoir quels sont les traitements relatifs aux différents aspects de l’hypertension artérielle, un des fléaux les plus pesants sur la santé publique ».
Autre nouveauté inscrite à la 13e édition de ce congrès de la Société algérienne d’hypertension artérielle est que celui-ci est organisé en collaboration avec la Société Européenne d’Hypertension artérielle (ESH) et que de nombreux nouveaux thèmes sont abordés.
Cette maladie non douloureuse, qu’on appelle aussi « le tueur silencieux », touche de plus en plus de jeunes. Deux études effectuées il y a quelques mois, menées par des spécialistes en collaboration avec la Société algérienne d’hypertension artérielle, ont montré que même la population jeune, dont des lycéens, est touchée ». Le président de l’association précisera dans ce contexte que « les jeunes ne sont pas à l’abri de cette maladie. Le mode de vie actuel aidant, l’hypertension prend naissance dès le jeune âge la malbouffe et le manque d’exercice physique figurent parmi les facteurs de risque pour les enfants âgés entre 12 et 18 ans (...). Je lance un appel, par ailleurs, pour encourager davantage l’activité physique chez les enfants et les jeunes, essentiellement au niveau des établissements scolaires ».
Selon la définition de l’OMS, « l’hypertension, ou tension artérielle élevée, est une maladie dans laquelle les vaisseaux sanguins subissent en permanence une pression élevée. Le sang est transporté dans les vaisseaux, depuis le cœur vers toutes les parties du corps. Chaque fois que le cœur bat, il envoie du sang dans les vaisseaux. La tension artérielle est créée par la pression du sang contre les parois des vaisseaux sanguins (artères) tandis qu’il est expulsé par le cœur. Plus la pression est élevée, plus le cœur doit pomper ».
Il y a lieu d’indiquer que la Saha, société savante, est fortement engagée, depuis 17 ans, dans la sensibilisation et la formation du corps médical, pour mieux lutter contre une maladie, dont on dit qu’elle est la première cause de mortalité hospitalière dans le monde et en Algérie. « Il faut que la prise en charge de l’hypertension artérielle prenne sa place dans la prévention ».
Il faut également relever que le changement des habitudes alimentaires des Algériens, ces vingt dernières années, a largement favorisé l’apparition de maladies liées à l’hypertension. La restauration rapide, l’abandon de la cuisine traditionnelle basée sur les légumes et le stress sont des facteurs qui sont à l’origine de la propagation de cette maladie. Les Algériens sont aujourd’hui en train de subir les conséquences de l’amélioration du niveau de vie et de la surconsommation des glucides, des viandes, des matières grasses et des boissons gazeuses, au même titre que les pays développés, sinon plus.
Le président de l’association insiste sur l’impératif de la prévention par le contrôle de la tension artérielle. « Il faut sensibiliser la population à mesurer sa tension artérielle. Tous les adultes devraient le faire. Aussi, au cas où cette dernière est élevée, ils doivent consulter un médecin qui lui seul est à même de décider s’il est temps de prendre le traitement préconisé, Il faudrait que le contrôle de la tension artérielle soit systématique à chaque visite chez le médecin généraliste, quel que soit le motif de la consultation ».
HTA et diabète
Le Dr F. Bouamrane (service de médecine interne hôpital N. Elattassi, EPH Bologhine, Alger) :
« Le diabète et l’hypertension artérielle ont en commun des facteurs d’apparition de la maladie (surpoids, sédentarité...) et des risques communs de complications (problèmes cardiovasculaires, cécité, amputation...), car, comme le diabète, l’hypertension a des effets délétères sur les artères et les vaisseaux. »
HTA et obésité
Le Dr N. Zouaoui (médecine interne, CHU Sidi Bel-Abbès) : « Les obèses constituent une population à haut risque cardiovasculaire, l'excès de poids (surtout la présence d'une obésité abdominale) favorise l'hypertension. Inversement, une perte de poids, même minime peut faire baisser la tension. »
HTA et l’insuffisance rénale
Le Dr T. Rayane (service d’hémodialysé, CHU Nafissa Hamoud, Alger) : « L'hypertension artérielle, lorsqu'elle est chronique et donc mal soignée, mal équilibrée, entraîne chez une partie des patients touchés, une sclérose progressive des vaisseaux du rein, aboutissant à une insuffisance rénale chronique sévère, nécessitant un recours fréquent à la dialyse ou la transplantation rénale. Il est donc fondamental, en cas d'hypertension, de bien suivre son traitement médical afin de prévenir la survenue d'accidents vasculaires cérébraux ou cardiovasculaires, mais aussi afin d'éviter la destruction progressive possible des reins. »
Propos recueillis par Sarah A. B. C.
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