Dans une allocution faite à l'ouverture des « 5èmes rencontres internationales de Cirta » qui se sont tenues les 23 et 24 octobre, au Palais de la Culture Malek Haddad, le docteur Farid Kiniouar, président de la Section Ordinale Nationale (SON) des médecins dentistes, a déploré que « les chirurgiens-dentistes sont, encore, pour une grande majorité, des pragmatiques qui se basent sur des méthodes traditionnelles pour exercer et le seul discours orienté vers l'innovation ne suffit pas à les convaincre de changer et d'investir ».

C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, « pour les aider à mieux transmettre les bénéfices de leur innovation et relativiser la problématique de l'investissement, nous avons pensé à mettre en place un programme et des démonstrations sur stands, essentiellement, tournés vers la pédagogie des procédés, avec des cas cliniques tirés du quotidien des cabinets dentaires ». Ce disant, il a défini le cadre dans lequel se tiennent ces journées organisées par la section ordinale régionale des médecins dentistes (SORMD) sous le thème : « l'art et la médecine en dentisterie de 2015 ».

Pourquoi ce thème ?, avons-nous demandé au docteur Brahim Bouchemal, praticien privé : exerçant dans la ville de Ain Beida et secrétaire général de la SON. Et ce dernier d'expliquer que le chirurgien-dentiste, en fait, n'est pas loin d'être un artiste, puisqu'il fait un travail qui rend le sourire à ses patients. « Les moyens techniques dont il dispose sont nombreux. Entre autres, on peut traiter une absence de dentition avec de l'implantologie qui est en train de progresser en Algérie. C'est pourquoi nous avons accordé une place centrale dans ces journées aux nouvelles technologies ».

Et d'indiquer, enfin, que son organisation a choisi ce thème, cette année, à cause de l'évènement « Constantine, capitale de la Culture arabe 2015 » et de l'apport de la médecine arabe, dans le corpus scientifique universel. Et de poursuivre, en disant : « Nous cherchons à faire ces rencontres, dans un esprit de continuité et avec l'ambition qu'elles perdurent et deviennent des rencontres de connaissance, d'information et de formation de tous les praticiens. Il y a, environ, six ans, nous avions ambitionné de faire de ces journées des rencontres entre homologues algériens, aussi bien ceux qui pratiquent à l'étranger que ceux qui sont restés au pays. Mais, aujourd'hui, personnellement, je souhaite la création d'un conseil national de la formation continue pour réunir tous les acteurs de la Santé, et pas seulement ceux de la chirurgie dentaire, mais de toutes les autres branches de la médecine.

Les deux journées de chirurgie dentaire ont été animées par 230 participants environ, dont des conférenciers venus de Tunisie, d'Italie et de France.

A. Mallem