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Revue de presse

Docteur Abderezak Zebboudj. Vice-président et chargé de la communication de l’association don d’organes Biloba. D’un point de vue réglementaire, religieux ou médical, le don et la greffe d’organes sont permis et possibles en Algérie

El Watan | Algérie | 09/10/2015

Le ministre de la Santé a annoncé que les opérations de transplantation d’organes à partir de donneurs décédés étaient imminentes. Que pensez-vous d’une telle décision ?

Afin de pouvoir donner le maximum d’informations, il faut préciser que le don d’organes peut être réalisé dans deux situations. Celle d’un donneur vivant, à partir duquel il peut être prélevé un rein, un lobe de foie ou les cellules souches hématopoïétique. Et celle d’un donneur décédé pour lequel nous avons deux cas de figure : le donneur à cœur arrêté, à partir duquel il est possible de prélever la cornée et la peau et le donneur en état de mort encéphalique à partir duquel les organes et les tissus peuvent être prélevés. L’autorisation de prélever à partir de donneurs en état de mort encéphalique a fait l’objet d’un arrêté en 2002 qui définit les critères médicaux et légaux de la mort encéphalique. Bien évidemment la relance de ce projet est une très bonne nouvelle pour les malades en attente de greffe.

En Algérie, la quasi-totalité des greffes effectuées se font à partir de donneur vivant apparenté. Cependant certains malades n’ont pas la chance de pouvoir bénéficier d’un don d’organe d’un proche, que ce soit pour des raison médicales (telle l’absence de compatibilité) ou familiales, pour cette catégorie de malades seuls des donneurs en état de mort encéphalique représenteraient une solution.

Pourquoi n’existe-t-il pas de registre de donneurs ?

Il n’y a pas lieu d’avoir un registre national de donneurs, mais il faut disposer d’une liste d’attente nationale de receveurs dans laquelle sont inscrits les malades en attente de greffe. Concernant les donneurs vivants, il ne peut s’agir que d’un donneur apparenté. Concernant les donneurs décédés, le donneur doit exprimer de son vivant sa volonté de donner ses organes après sa mort, soit en détenant une carte de donneur qui va informer sa famille de sa décision (notre association délivre des cartes de donneur), soit en exprimant directement sa position aux membres de sa famille. Quelle que soit la décision du donneur, l’avis de la famille sera toujours pris en compte.

Pensez-vous que nos conditions socioculturelles posent problème ?

Contrairement à ce que l’on peut croire ou entendre, ce n’est pas le cas. En effet, que ce soit d’un point de vue réglementaire, religieux ou médical, le don et la greffe d’organes sont permis et possibles en Algérie. Tout d’abord, il y a la loi 85/05 modifiée et complétée par la loi 90/17 et qui va être à son tour modifiée par l’avènement de la nouvelle loi sanitaire qui sera promulguée dans les semaines prochaines. Le Conseil supérieur islamique algérien s’est prononcé sur la question de la greffe d’organes par une fatwa en date du 14 février 1985 autorisant le prélèvement et la transplantation d’organes.

Il est à noter également que la gratuité du don est un principe primordial. Selon un sondage élaboré et réalisé par notre association, la plupart des Algériens sont favorables au don d’organe, près des deux tiers des personnes interrogées savent que la législation algérienne ainsi que la religion musulmane permettent le don d’organes, cependant, nous notons un manque de sensibilisation au don d’organe ; le sujet du don d’organe doit être débattu au sein de nos familles. Nous travaillons donc dans ce sens depuis près de quatre ans, nous organisons régulièrement des journées portes ouvertes, nous intervenons à l’université et lors des congrès médicaux.

Selon vous, les hôpitaux algériens sont-ils prêts pour ce genre d’intervention ?

A ma connaissance, tous les moyens techniques nécessaires à cette pratique sont mis à la disposition des structures autorisées. D’ailleurs avant qu’un établissement de santé ne soit autorisé à faire de la greffe, le ministère s’assure des capacités techniques et surtout humaines de la structure en question afin de délivrer l’autorisation.

Il y a cependant beaucoup de travail à accomplir par les équipes médicales et paramédicales ; il manque de nouveaux métiers : les médecins réanimateurs et les infirmiers responsables de la coordination hospitalière représentent un maillon incontournable dans la greffe à partir de donneur en état de mort encéphalique. Il nous faut aussi davantage de volonté et d’engagement inconditionnel de la part de tous les acteurs de la transplantation ainsi qu’un travail coopératif des différents services concernés pour le seul intérêt du malade.

Sofia Ouahib et Ryma Maria Benyakoub

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