L'unité d'autogreffe, du Centre hospitalo-universitaire d'Oran sera bientôt opérationnelle, a-t-on appris de M. Kamel Babou chargé de communication de cet hôpital. Selon notre interlocuteur «le projet qui accusait un grand retard n'a été lancé qu'après l'installation de l'actuel directeur M. Benali Bouhadjar ». Selon la même source ledit service compte 9 chambres individuelles, avec toutes les unités nécessaires à l'autogreffe (unité de congélation, unité renfermant irradiateur de cellules, cytomère). Les équipements sont en cours de livraison, a-t-il ajouté.

C'est une technique nécessaire dans le traitement de beaucoup de cancers en hématologie. «Actuellement, en Algérie, il n'existe que deux services qui font l'autogreffe : un à Alger et l'autre à l'EHU d'Oran, or la demande et les indications de l'autogreffe sont très nombreuses. L'ouverture de cette unité, sous la responsabilité du Pr. Touhami Hadj, chef du service d'Hématologie, va augmenter le nombre de patients à autogreffer et rapprocher les rendez-vous des malades. C'est pour cela que beaucoup d'autres CHU du pays sont sur le même projet et à des stades différents.

L'investissement dans l'autogreffe semble coûteux, en réalité si on le compare au coût des nouveaux médicaments de thérapie ciblé, le rôle de l'autogreffe devient, de plus en plus capital, et moins coûteux que certaines thérapies », peut-on lire dans le communiqué de la cellule de communication.

Notons que cette technique est caractérisée par l'utilisation d'un greffon (partie de tissu ou d'organe) emprunté au sujet lui-même. L'autogreffe est le contraire de l'allogreffe, qui se fait entre deux individus, d'une même espèce mais génétiquement différents. L'avantage principal de l'autogreffe est l'absence de phénomène de rejet. Il existe différentes variétés d'autogreffes. L'autogreffe de moelle osseuse est pratiquée chez les individus atteints par une maladie sanguine ou immunitaire grave, telle que la leucémie. L'autogreffe de peau est une technique utilisée quand le patient présente une perte cutanée importante. Dans ce cas, il est nécessaire d'avoir recours à une greffe destinée à combler le déficit cutané. Ainsi, chez les grands brûlés, on effectue un prélèvement sur différentes parties du corps, essentiellement sur le bas-ventre, le cuir chevelu et les cuisses, en fonction de la superficie de la zone à restaurer.

J. Boukraa