Faisant partie des plus importants CHU d’Alger, l’hôpital de Beni Messous accuse un manque d’efficacité. L’hôpital de Beni Messous, situé sur les hauteurs d’Alger, fait partie des hôpitaux classés comme CHU (Centre hospitalier universitaire). Doté de plusieurs services, à l’instar de ceux d’hémodialyse, ORL, ophtalmologie ou encore un service consacré uniquement aux enfants et à la chirurgie pédiatrique. L’accès n’est malheureusement pas digne d’un centre hospitalier. En effet, on entre et on sort de l’enceinte comme dans un moulin.

N’importe qui peut pénétrer dans l’enceinte sans être inquiété, et les seules paroles audibles sont celles des agents qui essayent de réguler le stationnement afin de laisser de l’espace. Si le jardin est plus ou moins propre et bien entretenu par les jardiniers et autres agents de nettoyage, on ne peut pas en dire autant de l’accès Les nombreux services que compte l’hôpital sont répartis dans plusieurs bâtiments dispersés aux quatre coins de l’enceinte médicale.

Si celui consacré à l’hémodialyse est plutôt bien considéré par les patients, ce n’est pas le cas pour les autres services. Rien qu’au niveau des urgences médicales, les nombreux malades profitent de l’anarchie qui y règne pour essayer de passer avant tout le monde. Le manque de médecins est également flagrant, un seul pour toutes les urgences. « Ce n’est pas sérieux ! » lance un sexagénaire, visiblement excédé par le laisser-aller. Mitoyen avec ce bâtiment, celui des urgences chirurgicales est aussi abandonné. Il n’y a personne au bureau d’accueil. Des questions se posent. Que fait le directeur de l’hôpital ?

Où sont les employés ? Les malades sont-ils correctement pris en charge ? Au service de chirurgie pédiatrique, le regard est attiré par les fresques murales, mais également par des gravats qui s’entassent dans une cour à l’intérieur même du pavillon. Les chats ont fait des lieux leur territoire et ne sont nullement inquiétés, tandis que les parents se perdent dans un dédale de couloirs. Seul point positif à retenir, c’est l’application drastique des horaires de visite (13h30 - 15h). L’hôpital de Beni Messous connaît de nombreux problèmes. Et les nombreuses personnes et familles qui viennent pour y recevoir des soins se sont toutes accordées à dire que le CHU est mal encadré et que de nombreuses choses doivent être améliorées pour le confort des malades.

Certains, sur les lieux, ont comparé l’hôpital à Mustapha Bacha, qui accueille des malades venus des 48 wilayas. Cela étant dit, ces mêmes malades affirment que les médecins accomplissent leur travail avec courage. Un malade les a même qualifiés de « héros des temps modernes ». Une véritable contradiction est perceptible entre, d’une part, l’entretien des espaces extérieurs et, d’autre part, le laisser-aller à l’intérieur des différents services.

Rachid Larbi