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Revue de presse

Professeur Nacira Zellal. Chercheuse et titulaire de la chaire d’orthophonie. Université Alger 2 : La création du nouveau département d’orthophonie s’annonce biaisée

El Watan | Algérie | 16/09/2015

La restructuration inédite de la faculté des sciences humaines et sociales annoncée pour cette rentrée s’annonce biaisée. La reconnaissance d’un département autonome d’orthophonie qui présageait pourtant un renouveau prometteur pour la santé publique par une meilleur prise en charge des infirmités motrices cérébrales, des aphasiques victimes d’AVC et autres patients laissés-pour-compte, semble s’orienter vers une réforme avortée tout comme la promesse d’une formation de qualité pour les étudiants privés jusqu’à lors d’une offre de formation doctorale algérienne, exportée pourtant aux universités étrangères - performance inédite. Le professeur Nacira Zellal a interpellé El Watan-étudiant pour prendre à témoin l’opinion et communiquer ses inquiétudes à l’adresse du ministère.

Le département d’orthophonie vient d’être officiellement reconnu. Quelles sont vos sentiments là dessus ?

Il faut être vraiment lucide et bien courageux pour démêler ces sentiments. Pour ma part, je reste professionnelle et tout en assumant ma fierté et celle de mes collaborateurs de cette consécration, il reste que notre bonheur a vite cédé le pas à la colère et à l’indignation face à l’indigence scientifique. La reconnaissance par l’Etat du département d’orthophonie enfin séparé de la psychologie est un acquis de taille pour l’Algérie. L’arrêté 459 du 16 juillet 2015 reconnaît et corrige une méprise qui n’a que trop duré. Les psychologues qui ont toujours saboté ce projet doivent donc reconnaître leur erreur.

Et soyons francs, les nouveaux départements d’orthophonie à la faculté des sciences sociales n’est pas tombé du ciel, c’est le fruit d’un combat connu de 40 ans. Dans le monde entier il s’agit d’un département autonome et d’un métier différent de celui du psychologue, je n’ai personnellement jamais admis, méprise pour mon pays, cet amalgame farfelu avec le département de psychologie. Ce mélange relevait du faux et usage de faux dont les preuves ont bel et bien été exposées et déposées. Il fallait que cela cesse.

Bonne nouvelle donc pour les orthophonistes, y compris ceux qui ont manifesté l’année dernière pour avoir accès à votre offre doctorale…

Hélas, non. Certains psychologues n’en démordent cependant pas, alors qu’ils ont toujours combattu l’institution de cette discipline ; de sérieuses intimidations se profilent déjà de l’intérieur de notre faculté pour saboter le nouveau département.

De quoi s’agit-il justement et comment des psychologues de la faculté d’Alger peuvent-ils « saboter » le cursus d’étudiants algériens ?

Il est important de savoir qu’il ne peut pas y avoir de licence sans enseignants encadrants porteurs du grade de professeur, de maître de conférences, de maître assistant en orthophonie pour prodiguer un enseignement digne à nos étudiants et du même niveau que nos collègues étrangers. Mes propres travaux sont enseignés de la sorte à l’étranger.

Le psychologue, le médecin et le linguiste contribuent certes à l’enseignement, mais ce sont les enseignants spécialistes en orthophonie qui les sollicitent et leur indiquent leurs besoins spécifiques, pédagogiques. C’est comme le biologiste qui intervient en médecine.

Selon vous, quelle serait l’ampleur du préjudice quant à la qualité de la formation des orthophonistes ?

Les dégâts seront, un jour, chiffrés en pertes économiques faramineuses et un méprisable recul dans le secteur de la santé ; il s’agit déjà de dizaines de promotions formées dans la psychologie des généralités, ajoutez à cela la grande méprise des patients. Ce genre de soins ne peuvent pas être importés et notre gouvernement qui doit justement lutter contre le gaspillage vient de prendre une bonne mesure en reconnaissant le département d’orthophonie ; l’Etat a tout simplement pensé à ses investissements dans l’implantation cochléaire, dans la prise en charge des syndromes neuro-psychologiques, de l’autisme, de l’Infirmité Motrice Cérébrale (IMC)...

La gabegie a duré plus de 30 ans et cela bloquait dangereusement l’épanouissement de la dizaine de spécialités orthophoniques. Ceux qui ont voulu faire de l’orthophonie « par décret » une spécialité de la psychologie sont responsables de cette indigence et comptables de cet énorme préjudice. Mes collègues médecins et chercheurs au sein de mon unité de recherches URNOP ont beaucoup contribué à cette consécration académique de l’orthophonie.

Toutes nos thèses sont conformes aux graduations universelles, tous nos jurys impliquent le médecin, le psychologue et le linguiste, ce qui n’est pas le cas de nombre de thèses frauduleusement - y compris de doctorat - soutenues au cours de ces dernières années. On est en train de concocter un Comité scientifique de département illégal, illégitime, car simplement non conforme aux normes universelles puisqu’il sera constitué de psychologues.

En avez-vous prévenu les responsables, le rectorat ou le ministère ?

La transition devra être gérée de très près. Ma présence ès qualité dans le Conseil scientifique de la faculté et le Conseil scientifique de l’université limitera sûrement les dégâts, en attendant que les responsables prennent leurs responsabilités. Les autorités sont donc interpellées afin qu’elles contrôlent l’application de leur arrêté 459 du 16 juillet 2015. Les anomalies de cette rentrée leur ont été signalées.

Mohamed Staifi

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