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Revue de presse

Mourad Derguini. Professeur en gynécologie et obstétrique : « Nous constatons une altération continue de la fertilité masculine »

El Watan | Algérie | 21/07/2015

Près de 15% des couples algériens rencontrent des difficultés à procréer et on parle souvent de stérilité masculine. Qu’en est-il réellement ? La fertilité est aujourd’hui au centre des débats et de nombreux spécialistes parlent justement d’une baisse de fertilité ou d’une hypofertilité à travers le monde ; cela est aussi valable pour l’Algérie avec un taux qui varie de 10 à 15%. Nous constatons effectivement une altération continue de la fertilité chez l’homme. Le problème de stérilité a toujours été posé, mais on a de tout temps considéré qu’il est retrouvé à 50% chez la femme et à 50% chez l’homme. Mais ces dernières années, l’homme semble plus concerné avec une proportion de 60% contre 40% chez la femme. La fertilité a connu effectivement une baisse significative chez l’homme, qui est souvent mis en cause.

Quelles sont, d’après vous, les raisons de la stérilité masculine ?

On évoque de nombreuses raisons. La stérilité masculine est multiple ; elle est d’ordre infectieux, sexuel, mécanique, génétique et environnemental. L’exposition à des agents et produits chimiques (tel le benzène) est un des facteurs de risque. On parle de perturbateurs endocriniens, dont certaines substances chimiques qui passent dans l’alimentation et provoquent une dérèglement des équilibres hormonaux. Plastiques, pesticides et pollution sont donc incriminés. A cause de ces perturbations, l’OMS a justement décidé de revoir tous les dix ans les caractéristiques du spermogramme.

Le nombre de 20 millions de spermatozoïdes/ml est considéré par l’OMS comme normal alors qu’il était fixé par cette même organisation entre 50 à 180 millions de spermatozoïde/ml. Pour chercher la responsabilité de l’homme dans la stérilité d’un couple, le médecin fait pratiquer des tests pour vérifier certains paramètres et confirmer (ou pas) la stérilité. Il s’agit du spermogramme qui permet d’étudier la consistance du sperme en procédant à la numération des spermatozoïdes et en observant leur mobilité, leur durée de vie et leur morphologie.

Des perturbations peuvent apparaître comme une azoospermie (absence complète de spermatozoïdes dans l’éjaculat), une oligospermie (nombre de spermatozoïdes inférieur à 30 millions/ml), une asthénospermie (mobilité des spermatozoïdes insuffisante), une tératospermie (nombre de spermatozoïdes anormaux trop important). Ces troubles peuvent être isolés ou associés et lorsque ces trois dernières causes se cumulent, on parle d’oligo-asthéno-tératospermie.

Le pouvoir fécondant devient alors très faible, bien qu’on ne puisse exclure la survenue inopinée de grossesses accidentelles. Il y a donc une dépréciation des caractéristiques du sperme dans la diminution de la mobilité et de la forme normale. La qualité du sperme peut en effet considérablement évoluer de façon inopinée chez certains individus. D’autres cas de stérilité masculine relèvent de causes organiques qu’on arrive à traiter chirurgicalement, tel le varicocèle, mais sans résultats satisfaisants.

La Procréation Médicalement Assistée (PMA) est-elle un moyen thérapeutique efficace pour la stérilité masculine ?

Effectivement. Il y a 20 ans, il n’y avait aucune alternative à la stérilité masculine. Aujourd’hui, les techniques de procréation médicalement assistée ont beaucoup évolué et offrent des solutions à ces cas désespérés. La technique de l’ICSI est révolutionnaire. La micro-injection, la méthode de fécondation in vitro la plus utilisée, a été un progrès supplémentaire dans la procréation médicalement assistée. En injectant directement le spermatozoïde dans l’ovule, on garantit la fécondation.

Cette technique utilisée dans les centres de PMA performants en Algérie permet l’obtention de grossesses dans des stérilités masculines pour lesquelles on ne disposait auparavant d’aucune solution médicale. En outre, le taux de réussite semble plus élevé pour une ICSI que pour une FIV traditionnelle et on arrive à avoir une grossesse sur trois, lequel ne dépasse pas 20% des grossesses.

C’est pour cela qu’il est important pour le couple de consulter précocement, surtout que dans notre pays l’âge au mariage est quand même tardif, c’est-à-dire entre 30 et 35 ans. Le couple doit commencer à explorer rapidement sans perdre de temps, notamment pour les femmes, car au-delà de 40 ans, la situation risque d’être plus complexe.

Des médicaments sont également utilisés pour traiter la stérilité masculine. Sont-ils efficaces ?

Des traitements hormonaux sont préconisés chez l’homme, mais cela ne doit se faire qu’après toutes les explorations du couple. Ces traitements ne doivent être prescrits que s’il s’avère, après examens médicaux, qu’il y a une carence hormonale. Il y a aussi une gamme de produits qu’on classe comme compléments alimentaires, tels les antioxydants, des vitamines fertilisantes (vitamines C, E), les oligoaliments et le zinc. Ces produits sont aujourd’hui en vogue et peuvent effectivement améliorer la qualité du sperme. Ils contiennent des substances sélectionnées pour leur rôle dans la mobilité des spermatozoïdes.

Djamila Kourta

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