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El Watan | Algérie | 10/07/2015
Que pensez-vous de la loi 04-18 ?
Nadir Bourbon : la loi 04-18 relative à la prévention et la répression de l’usage et du trafic illicite des stupéfiants et de substances psychotropes pourrait constituer un progrès en termes de droit à l’égard des consommateurs et des usagers problématiques. Cette loi, dans son aspect actuel, peut être qualifiée de timorée quant à la reconnaissance du statut de malades aux consommateurs problématiques de drogues. Cette hésitation semble étroitement liée à une définition imprécise du concept de toxicomanie.
Peut-on traiter les consommateurs de drogues sous traitement convenablement en prison ?
Le traitement des addictions aux substances peut se concevoir aussi bien en milieu libre qu’en milieu carcéral. La réussite du traitement est tributaire de la compétence clinique du personnel engagé dans cette mission, des outils thérapeutiques mis à profit dans ce type de prise en charge et les moyens de surveillance.
En l’état actuel, les moyens thérapeutiques sont approximatifs même en milieu libre. Les traitements substitutifs des drogues dures, efficaces pour entamer un sevrage et le maintenir de manière suffisamment durable, ne sont pas encore disponibles dans notre pays, ce qui rend le maintien de l’abstinence très aléatoire aussi bien en milieu libre qu’en milieu carcéral.
Quel bilan faites-vous de votre service ?
Dans notre pratique clinique, l’assiduité aux soins et la continuité du suivi constituent des préoccupations majeures. La rupture des soins est tributaire de plusieurs paramètres. L’incarcération est l’un des paramètres pouvant interférer avec le processus de suivi en milieu libre. L’absence de coordination et de relais entre le milieu libre et le milieu carcéral peut avoir des conséquences négatives sur la pertinence du soin et du suivi au long cours.
On estime à 10% la proportion des patients qui sortent du circuit du soin libre. Nous ne disposons pas de chiffres pouvant attribuer cette attitude à l’action publique exercée à l’égard de ces patients. En contrepartie, bon nombre de nos patients suivis par nos soins ont pu bénéficier d’abandon de poursuites pénales à la présentation du certificat attestant leur assiduité au processus de soins.
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