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El Watan | Algérie | 28/06/2015
Assurée depuis plusieurs années par le service d’orthopédie à l’hôpital de Ben Aknoun, la chirurgie du plexus brachial obstétrical, une paralysie de la main et du bras dont souffrent de nombreux enfants à la naissance, bénéficie cette année d’une nouveauté avec l’acquisition d’allogreffes à titre gracieux.
Une vingtaine de greffons, des nerfs prélevés sur cadavres et conservés ont été offerts, avec l’autorisation du ministère de la Santé, dans le cadre d’une série d’une grande étude internationale. « L’Algérie est donc associée à cette enquête et c’est grâce à notre partenaire, le Pr Alain Gilbert, que l’agence américaine a mis à notre disposition ces nerfs qui bénéficient d’une totale sécurité sanitaire qui coûtent près de 5000 dollars le nerf. Avec ces greffons, l’équipe chirurgicale gagne beaucoup en temps et en efficacité. Il s’agit d’une chirurgie de pointe qui nécessite énormément de concentration et un savoir-faire.
La nouveauté, cette fois-ci, c’est qu’on n’a pas besoin de prélever des nerfs sur une partie du corps du patient, on greffe directement le nerf tout prêt selon, bien sûr, les besoins en termes de longueur et de diamètre » , nous a expliqué le Pr Benbouzid qui supervise l’opération en laissant place à de jeunes chirurgiens de se familiariser avec la technique.
Ainsi, une dizaine de nourrissons âgés entre six et dix-huit mois des différentes wilayas du pays, notamment du Sud, ont été sélectionnés vendredi. Les interventions chirurgicales ont donc commencé hier, où trois enfants ont été programmés et les autres seront opérés aujourd’hui et demain.
Cette mission bénévole menée par le Pr Alain Gilbert a été entièrement prise en charge (hébergement, billet d’avion, restauration...) par le Pr Benbouzid qui estime que « cette initiative est extrêmement avantageuse pour notre pays, dans la mesure où certains cas nécessitent une prise en charge à l’étranger » et de relever qu’il s’agit d’interventions pointues. « Une microchirurgie consistant en une chirurgie directe du plexus brachial avec des greffes nerveuses sur des nourrissons de bas âge, alors qu’avant on abordait des enfants plutôt plus âgés, car l’intervention nécessite au préalable un prélèvement sur le même corps de ces nerfs, les couper selon les besoins et puis les greffer. C’était plutôt des opérations palliatives. Ce qui rend la durée de l’opération longue.
Avec ces greffons, l’enfant subit moins de traumatismes et une intervention chirurgicale moins lente ». Une technique que les jeunes chirurgiens sont capables d’assurer, mais il aussi souhaitable que l’Algérie recommence enfin à faire des prélèvements d’organes et de tissus sur cadavres et que l’agence nationale de biomédecine soit fonctionnelle.
Ce qui rendra plus autonomes, à l’image des pays voisins et arabes, les insuffisants rénaux attachés des années durant à l’hémodialyse et en attente d’un don de rein, aux patients en attente d’une greffe de la cornée dont la liste d’attente ne cesse d’augmenter, et enfin à ces petits enfants souffrant de la paralysie de la main et du bras.
Djamila Kourta
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