Le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière (MSPRH), a démenti, hier, catégoriquement, les informations rapportées par certains médias et faisant état de « blocage » exercé sur la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) pour l'empêcher de lancer un avis d'appel d'offres pour l'achat de médicaments.

« La Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) approvisionne, actuellement, les hôpitaux, dans le cadre d'un marché, toujours en vigueur, pour l'année 2015 et ne connaît aucune contrainte, en la matière », indique un communiqué du MSPRH qui souligne que l'avis d'appel d'offres de la PCH, pour l'année 2016, est prêt et sera lancé, dans les délais réglementaires. La finalisation de ce marché a été précédée de la finalisation, la semaine dernière, par la PCH, et de ses organes internes de gestion, de son cahier des charges relatif aux producteurs nationaux de produits pharmaceutiques, à l'effet de donner la priorité au produit fabriqué, localement, avant d'aller à l'international.

La même source précise que la PCH importe en moyenne pour 420 millions de dollars US par an, ce qui rend fantaisiste le chiffre de 1,5 milliard de dollars US, attribué au marché, devant être lancé pour 2016. « Les marchés de la PCH sont régis par la législation en vigueur et soumis aux organes de gestion dont le Conseil d'administration, à composante interministérielle », ajoute le communiqué, parvenu à notre rédaction, qui ajoute que le MSPRH note, avec intérêt que ces « attaques » coïncident avec la décision prise par la PCH de privilégier la production nationale, dans le processus d'approvisionnement des structures publiques de santé.

Enfin, le ministère de la Santé déclare soutenir la décision de la PCH, qui va, selon le département de Boudiaf, dans le sens des orientations du gouvernement et du renforcement de l'outil national de production, et estime que ces « attaques » sont le fait de « simples relais instrumentalisés par les tenants de la rente ».

Z. Mehdaoui