Plaider en faveur de politiques efficaces pour réduire la consommation de tabac et sensibiliser sur les risques pour la santé, tels sont les principaux objectifs de la célébration de la Journée mondiale sans tabac chaque année, le 31 mai. L’OMS et ses Etats membres alertent sur les méfaits du tabagisme qui ne fait qu’augmenter dans le monde, où il tue chaque année, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 6 millions de personnes. Plus de 80% du milliard de fumeurs dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. La biosécurité dans les laboratoires de microbiologie face aux agents pathogènes émergents et ré-émergents » est le thème des VIes journées scientifiques de la Société algérienne de microbiologie clinique.

Il s’agit d’un débat d’actualité internationale sur la prise en charge et la gestion adéquate de la menace que présentent les agents pathogènes dangereux qui apparaissent ici et là et auxquels nous pouvons être confrontés à tout moment en raison des changements climatiques, du fait des migrations intenses de populations que connaît le monde aujourd’hui, a précisé le Pr Tazir, président de la Société algérienne de microbiologie clinique. « La confirmation précoce de ces maladies exige des laboratoires spécialisés offrant des niveaux appropriés de biosécurité et de capacité de diagnostic précis et rapides. Il faut que des laboratoires de type P3 soient disponibles.

Mais le plus crucial est la disponibilité de ressources humaines performantes de haute compétence et en nombre suffisant pour permettre un fonctionnement optimal et la maintenance de ces laboratoires de haute sécurité biologique », a-t-il indiqué en appelant à multiplier les rencontres scientifiques sur le sujet, partager et mettre à jour les connaissances dans les universités d’enseignement et de débat sur les moyens que nous devons adopter avec le soutien et l’aide des autorités de santé et les pouvoirs publics pour la prise en charge et la gestion adéquate de la menace que présentent les agents pathogènes dangereux.

Pour le Pr Segheir, il est aujourd’hui important de sensibiliser sur les risques auxquels nous ferons face et pouvoir intervenir rapidement. « Pour ce faire, il est important de développer la formation dans le domaine et surtout la maintenance qui est le talon d’Achille », a-t-il précisé et de souligner qu’il est aujourd’hui important de prendre des mesures pour le confinement biologique afin d’éviter les dispersions accidentelles de germes infectieux. Des recommandations seront justement établies à l’issue de cette journée.

Ce que prévoit la loi

La loi sanitaire prévoit, dans son chapitre de lutte contre les facteurs de risque et la promotion des modes de vie saine, la prévention et la lutte contre le tabagisme. Dans son article 425, il est stipulé que quiconque contrevient aux dispositions de l’article 58 de la présente loi relatives à l’interdiction de fumer dans des lieux affectés à un usage collectif est passible d’une amende de 2000 DA à 5000 DA.

Il est aussi signalé que quiconque contrevient à l’interdiction prévue aux articles 53et 62 de la présente loi relative, respectivement, à la promotion, au parrainage et à la publicité sur le tabac et les boissons alcoolisées est puni d’une amende de 500 000 DA à 1 000 000 DA.

En cas de récidive, l’amende est portée au double. Quiconque contrevient à l’interdiction prévue aux dispositions de l’article 59 de la présente loi relative à la vente du tabac aux mineurs est puni d’une amende de 200 000 DA à 400 000 DA. (Art 425 et 426).

Pour les paquets de cigarettes, outre l’avertissement général, un avertissement spécifique, des dessins ou des pictogrammes émanant de l’autorité sanitaire doivent figurer sur l’autre grande face du paquet.

Toutes les formes de conditionnement et d’étiquetage des produits du tabac doivent porter des indications sur les principaux constituants toxiques et leurs émissions.

Djamila Kourta