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Revue de presse

Journée d’enseignement post-universitaire : le nez, entre le mythe culturel et la pathologie médicale

El Watan | Algérie | 28/04/2015

Sponsorisée par le laboratoire pharmaceutique régional de Sanofi de Tizi Ouzou, la journée d’enseignement post- universitaire de formation médicale continue, initiée par la Société savante nationale d’oto-rhino-laryngologie (Saonorl), a eu lieu, le 10 avril 2015, à l’hôtel Les Trois Roses dans la ville des Genêts. Eclectiquement appelée « Le nez dans tous ses états », ce rhino-forum se voulait être algérien et uniquement algérien : c’est une histoire de « nif », comme on dit chez nous et qui mieux que des experts algériens pour parler d’une pathologie concernant des patients algériens.

Cheville ouvrière de la rencontre qui a regroupé plus de 150 participants, tous secteurs d’exercice confondus, le Pr Hasbellaoui, secrétaire général de la Saoanorl, entouré des docteurs Kamel Amrane, Lazhar Guenanfa, Madjid Mokrab et Farouk Zemiti, a su imprimer une dynamique à cette société savante de récente création, mais dont l’expérience professionnelle des membres en fait une solide institution collégiale. Ne ménageant aucun effort, le staff a réussi brillamment à organiser ce « premier rhino-forum national » qui, certes au départ, n’était qu’une rencontre statutaire régionale ordinaire précédemment programmée. Les spécialistes ORL, publics ou privés, venus des quatre coins du pays, notamment de Béjaïa représentée par le Pr Boudjenah et ses collaborateurs, de Sidi Bel Abbès en la personne du Dr Aïd Djillali, chef de service et ses deux assistants.

Les docteurs Abboub, de Oued Rhiou, et Belbali, praticien libéral à Laghouat, se disent satisfaits et ne regrettent pas d’avoir effectué le déplacement. Les spécialistes militaires n’étaient pas en reste, représentés notamment par le Pr Salhi, chef de service ORL de l’hôpital Mohamed Seghir Nekkache (HCA).
Les ORL présents ont bénéficié d’un enseignement scientifique d’un haut niveau prodigué par des experts de la spécialité et enrichi par des experts de pneumologie, de médecine interne et de pédiatrie, prenant en charge les mêmes pathologies ou des affections concomitantes nécessitant une prise en charge multidisciplinaire. Les présentations étaient à la fois didactiques, pédagogiques et pratiques. Tous les aspects du nez et des sinus ont été abordés sur le plan anatomique, physiologique, pathologique, médical et chirurgical.

Des interventions chirurgicales ont été transmises en « différé live », expression personnelle ne figurant pas dans le lexique de l’audiovisuel, mais très appropriée dans cette forme de formation où l’assistance suit le déroulement des étapes successifs des interventions chirurgicales avec commentaires et explications des différents gestes chirurgicaux. Les communicants acteurs de leur propre rôle de chirurgiens ne faisaient qu’accomplir une autre mission, celle d’enseignant.

Le but de la rencontre n’était autre que celui de faire bénéficier les jeunes résidents et nouveaux spécialistes de l’expérience acquise par leurs aînés sur les plans, clinique, chirurgical, cognitif ou même celui de la recherche. « Le nez dans tous ses états », en guise d’introduction, disait le Pr Djennaoui, sur le plan culturel, aurait fait l’objet d’une œuvre littéraire ou d’une pièce théâtrale. Le nez a fait, en effet, l’objet de tant d’écrits depuis la mythologie grecque et la mythologie égyptienne, dont le célébrissime nez de Cléopâtre. Toutes les formes du nez ont été largement décrites par la littérature universelle gréco-romaine : aquilin, retroussé, en trompette... Il est considéré par certains philosophes comme le reflet de l’âme.

Pour les psychologues, il serait source de troubles psychologiques très profonds pour des personnes en « désaccord » avec leur propre nez. Déformé ou pas, petit ou grand, la perception de son propre nez est le plus souvent subjective ; il est parfois l’objet de plusieurs interventions chirurgicales à visée plus esthétique que fonctionnelle. Ce fut le cas, notamment, entre autres de la pop star Michael Jackson, dont les multiples rhinoplasties, et le « rejet » de son nez aurait été sans doute un des motifs de son suicide.

Les experts libéraux ou hospitalo-universitaires, qui se sont succédé pour présenter et débattre les différentes pathologies du nez, sont unanimes à dire que cette pathologie de par sa fréquence est devenue un vrai problème de santé publique. C’est le cas de la rhinite allergique, pathologie prise en charge par les ORL, l’omnipraticien et surtout les pédiatres dans la population infantile.

Après les présentations sur l’anatomie endoscopique et la physiologie des fosses nasalesfaites par le Pr Yaziben, qui découlent de l’expérience acquise de la chirurgie endoscopique pendant plusieurs années dans le service ORL du Pr Yahi, chef de service ORL de l’hôpital de Kouba,le docteur Chettibi, maître assistant au service ORL du Pr Djennaoui CHU Mustapha, a fait une très belle présentation sur les pièges à éviter dans la chirurgie endoscopique nasosinusienneCe fut le tour du Pr Hasbellaoui qui n’a plus rien à prouver qu’en à sa qualité d’enseignant avec deux conférences l’une sur les rhinosinusites chroniques non allergiques et l’autre sur l’exploration endoscopique des fosses nasales.L’intervention du Pr Bensaadi, chef de service de néonatalogie au CHU Nedir Mohamed de Tizi ouzou, a été très illustratrice sur les rhinites allergiques et leur prévalence.

Celle-ci, avoisinant pourtant les 30 à 40% chez les enfants, ne bénéficie d’aucune stratégie de prise en charge, encore moins de recommandations de la communauté scientifique nationale quand bien même elles foisonnent à l’étranger. Leur mise en œuvre est rendue difficile, soit par leur complexité pour les parents d’enfants malades ou par absence d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) de certains médicaments sur le marché algérien. Une des recommandations importantes préconisées par l’ensemble des présents : simplifier la classification des rhinites dans l’approche de la durée qui les fait distinguer entre intermittente, moins de 4 semaines à la place de moins de 4 jours par semaine et moins de 4 semaines par mois consécutives ou pas et annuellement ou permanente en plus de 4 semaines à la place de plus de quatre jours par semaine ou plus de 4 semaines consécutives ou pas.

Le médecin se perd dans des équations d’opération de calcul mental qui nécessitent une machine à calculer pour les parents perdus, préoccupés et affolés par les symptômes et l’état de santé de leur enfant. De même que le degré de la rhinite, légère ou il n’y a pratiquement pas de perturbation dans aucun domaine de la vie et qui ne nécessite aucun traitement. L’autre stade ou deux degrés regroupés en un : modéré et sévère et défiant toute logique dans la compréhension de la langue française, pourtant très riche dans ses nuances et très précise dans la signification de ses mots et adjectifs ; dans ce groupe, le traitement est le même.

Par ailleurs, dans cette recommandation étrangère figurent des médicaments qui ne sont pas disponibles dans notre pays, donc de deux choses l’une, ou les importer ou rejeter carrément cette recommandation impossible à l’appliquer où chaque médecin l’interprète à sa façon ou demande carrément au patient de se les débrouiller à l’étranger, c’est le cas des antihistaminiques locaux.Une cartographie de la pollinose des différents pollens responsables de l’asthme et de la rhinite allergique ayant fait l’objet d’une thèse de recherche sur trois wilayas du centre du pays a été présentée magistralement par le Pr Gharnaout, chef de service de pneumologie de l’hôpital de Rouiba. Cette étude, présentant des données nationales constantes et précises, est valable pour une durée de 25 ans, dira le conférencier. L’auteur insistera sur la spécifiée algérienne des allergènes et a fortiori sur la nécessité de fabriquer nos propres vaccins.

Le Pr Saheb, chef de service ORL du CHU de Tizi Ouzou, a eu pour délicate mission de présenter la deuxième fonction du nez, l’odorat et sa pathologie. Cette fonction sensorielle n’a pas révélé tous ses secrets quand bien même des travaux sur l’olfaction ont fait des avancées considérables, notamment ceux de deux chercheurs américains, prix Nobel de médecine. Le Pr Saheb a rapporté le peu d’expérience et la faiblesse dans la prise en charge de ce symptôme en citant le travail de thèse du docteur Serradji du CHU d’Oran et celui du Pr Kherroubi, chef de service ORL du CHU de Annaba, ayant fait l’objet de publication dans une revue étrangère et l’ouverture d’une consultation sur l’anosmie et le trouble de l’odorat par le Dr Moussaoui, assistant au service ORL du CHU de Beni Messous après avoir bénéficié d’une formation à l’étranger.Le flair, dans cette salle de l’hôtel des Trois roses, dans cette ville des Genêts et dans cette ambiance de senteurs florales printanières, ne peut être qu’important, dira le Pr Saheb.

Il ajoutera, non sans humour, qu’il sent que l’assistance est accrochée au nez et à son fonctionnement. La ronchopathie ou le Syndrome de l’Apnée du Sommeil (SAS), présenté magistralement par le Pr Belamdani, devenu par la force des ronflements le premier symptôme, est le plus fréquent dans l’apnée du sommeil. Invité fréquemment dans les rencontres scientifiques de la communauté ORL, il est devenu le plus orl des pneumologues, dira-t- il. Il souligne et insiste qu’il est impératif et même urgent que les autorités publiques prennent en considération cette pathologie et ses conséquences sur d’autres affections. Il rappellera que le syndrome de l’apnée du sommeil est une des causes des nombreux accidents de circulation avec leur lot de morts et de handicapés à vie. « Ronchopathie et syndrome métabolique », tel est l’intitulé de la communication du Pr Lahcene, chef de service de médecine à l’hôpital de Baïnem.

Les ORL chirurgiens que nous sommes se sont replongés dans les notions de médecine interne apprises pendant nos études de graduation et qui ont retrouvé toutes leur importance et leur ont permis de comprendre les mécanismes physiopathologiques grâce à un niveau de pédagogie élevée du Pr Lahcene et d’une façon des plus simples.

Il convie ainsi les cinquantenaires et plus à mesurer leur tour de taille avec un simple mètre ruban, le tissu adipeux ou graisse et le mauvais cholestérol sont la source du syndrome métabolique, pour ne citer que le diabète, l’hypertension artérielle et l’infarctus du myocarde. La recommandation qui peut en découler est la suivante :nous devons avoir nos propres références quant aux mensurations du tour de taille en affirmant que le tour de taille d’un Américain diffère de celui d’un Français. Un simple travail à faire dans le cadre d’une enquête épidémiologique.

L’après-midi a été consacrée aux cas cliniques présentés par le Pr Ouennoughi du service ORL du CHU de Beni Messous, dont l’équipe a bénéficié de deux années consécutives de formation pratique de haut niveau dispensée par un expert de notoriété mondiale en chirurgie endoscopique naso-sinusienne et de la base du crâne en la personne du Pr Reda Kamel, de nationalité égyptienne, et le Pr Yaziben sur des pathologies judicieusement choisies à cause de leur difficulté diagnostic due à leur rareté et dont l’intérêt de poser un diagnostic précis en s’aidant de la clinique, de l’endoscopie et de l’imagerie médicale, scanner et résonance magnétique, et leur bonne interprétation, et sachant que le diagnostic de certitude dans le cas d’une tumeur est confirmé par l’anatomie pathologique.

La rencontre sur « le nez dans tous ses états » a été essentiellement scientifique, précisément médico-chirurgicale, mais aussi culturelle, philosophique, psychologique et esthétique, et ne dit-on pas que la médecine est avant tout un art et le médecin n’est-il pas artiste quelque part ?

Pr Omar Zemirli
Chef de service ORL CHU de Beni Messous

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