« Ce médicament qui coûte 34 723 DA l’unité est introuvable dans les hôpitaux où il est censé être servi. Pour pouvoir s’en procurer, nous nous adressons à la Pharmacie centrale des hôpitaux où l’on nous le cède parfois. Il est introuvable dans les pharmacies. Certains socialement bien nantis l’acquièrent auprès des grossistes à 500 euros la boîte », avoue un malade qui a dû solliciter l’association pour en avoir. A ce niveau, l’on affirme que le quota en Xenoda destiné à l’hôpital est très limité et ne peut pas répondre à toutes les sollicitations. Excessivement cher mais incontournable pour soulager les souffrances des cancéreux, il n’est pas, et c’est une autre aberration, remboursable auprès de la CNAS. La série d’aberrations ne s’arrête pas là. Un important lot d’équipements médicaux et de médicaments, dont des poches stomisées, est en souffrance au port de Annaba depuis plusieurs mois. Offerts par une association française, les médicaments risquent d’arriver à péremption au moment même où des centaines de cancéreux de la région, faute de moyens financiers, n’arrivent pas à s’en procurer.

N. B.