Soixante médecins maghrébins spécialistes en oncologie ont bénéficié, la semaine dernière, du 7 au 11 avril, de cours intensifs en cancérologie à Alger. Une session organisée par Medical Axe’s sous le thème « Premiers cours intensifs de cancérologie du Maghreb » en collaboration avec des sociétés savantes des trois pays, à savoir la Tunisie, le Maroc et l'Algérie.

Une première initiative qui répond, selon le Pr Kamel Bouzid, chef de service d’oncologie au CPMC et président de la Société algérienne d’oncologie à un besoin en formation continue sachant que les programmes enseignés actuellement datent de 1971.
« Depuis, la maladie cancéreuse a beaucoup évolué en termes de diagnostic, d’exploration et de traitement.

De nouvelles techniques permettent aujourd’hui d’offrir aux patients une meilleure qualité de vie avec une prolongation de la durée de vie. Cette formation continue vient justement améliorer les connaissances et mettre les médecins maghrébins au même diapason que leurs collègues français », a-t-il souligné en précisant que la prise en charge de cette maladie nécessite une coopération entre les pays du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc) et la France.

Il a insisté sur l’importance d’optimiser le système de formation médicale destiné aux oncologues afin d’améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer. Ainsi, ces cours intensifs dispensés par des sommités étrangères en la matière dans une totale indépendance scientifique constituent, selon Tahar Zoubir, directeur général de Medical Axe’s, une formation de hauts standards loin de toute mainmise de l’industrie pharmaceutique. « Cette dernière intervient plutôt comme une institution au lieu d’un sponsor.

Ce sont les experts qui viennent vers les étudiants et c’est plus attractif », a-t-il indiqué avant de préciser que la faculté de médecine, un partenaire académique, attribuera les attestations aux étudiants. « Cette formation permettra justement aux étudiants maghrébins d’être à la page en matière de prise en charge des maladies cancéreuses touchant tous organes confondus.

C’est aussi pour leur permettre un accès à l’innovation et à la recherche. M. Tahar estime que les populations maghrébines méritent d’être prises en charge de la même manière que les patients traités en France ». L’intérêt est, en fait, qu’on ne se trompe pas sur la prise en charge et surtout assurer une fluidité, un échange permanent et renforcer les liens entre les pays du Maghreb et la France.

Djamila Kourta