Santé Maghreb en Algérie -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_biogaran

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse

Revue de presse

Les inconséquences de la lutte anticancer à l’Est : 12 000 femmes en attente de radiothérapie

El Watan | Algérie | 06/04/2015

Depuis plus de 24 mois, le service de radiothérapie, domicilié au Centre AntiCancer (CAC) de Constantine est fermé, alors que la thérapie elle-même est suspendue depuis plus longtemps. Pendant ce temps, des dizaines de milliers de cancéreux, issus de toute la région est du pays, sont priés d’aller voir ailleurs ou de patienter. Un euphémisme cynique qui, en décodé, signifie : « On ne peut rien pour vous, allez mourir en silence ! »

L’ampleur du drame est inouïe. Le CAC de Constantine, qui a été opérationnel seul de 1989 jusqu’en 2014, est sollicité par des dizaines de milliers de cancéreux. Rien que pour le cancer du sein, le plus courant chez les femmes, la demande est passée à 12 000 patientes, toutes mises sur liste d’attente pour une hypothétique radiothérapie.

La gravité de la situation est soulignée par toutes les parties, mais point de salut. La majorité de ces femmes ont subi des chimiothérapies et des interventions chirurgicales et cumulent plus de trois mois d’attente, d’où le risque de métastases et de récidive. Situation ubuesque quand on sait que le service de radiothérapie du CAC de Constantine n’assure plus ce service sous prétexte de manque de matériel, alors qu’il possède quatre accélérateurs, dont trois flambants neufs, toujours dans leurs emballages depuis… 2012. Des femmes meurent par centaines alors que la solution existe.

Selon une étude admise par le CHU, sur les 1900 patientes prises en charge par le CAC, 10% sont rattrapées par la mort faute de radiothérapie. Deux ministres sont passés par là et n’ont rien fait, et ce n’est pas faute d’avoir été informés. Les deux ont été destinataires de rapports sur ce blocage inexpliqué.

De l’origine du problème

Le CAC de Constantine assure les soins aux malades de 17 wilayas de l’Est depuis 25 ans. A un moment donné, il ne pouvait plus assumer la demande en augmentation exponentielle, compte tenu de l’exiguïté du bâtiment et de ses moyens limités. Les patients et les staffs médicaux cohabitent dans des conditions inhumaines, maintes fois constatées par les émissaires du gouvernement. Dans l’urgence, on a décidé de construire une extension, avant que la tutelle ne se ravise et opte pour la réalisation d’un grand bâtiment, mitoyen de l’ancienne structure.

Neuf ans après, le chantier est toujours à l’arrêt par la faute des responsables du CHU et de la tutelle. Accrochées à la vie, les patientes en mesure de se payer une radiothérapie à 400 000 DA se tournent vers les cliniques privées ; les autres s’inscrivent dans le nouveau CAC de Sétif (qui concentre aujourd’hui toute la demande de l’Est) et attendent de longs mois désespérément. Le CAC de Batna, opérationnel depuis une année, a choisi hélas d’occulter le cancer du sein.

Un choix motivé certainement par la faiblesse de ses moyens humains face à la forte demande liée à ce type de cancer qui, selon le registre du cancer de Sétif, représente plus de 33% chez la femme avec une progression de l’ordre de 7,1% par an. Ce sont les chiffres révélés par une enquête réalisée par l’association Waha d’aide aux cancéreux, à défaut d’un registre du cancer de la wilaya de Constantine. Les lacunes sont plus nombreuses, hélas, en dépit du plan cancer.

L’encadrement est sans doute un sérieux handicap, même si l’Etat multiplie les structures. Le déficit en matière de radiothérapeutes en est un parfait exemple. Constantine forme dans cette discipline pour tout l’Est algérien. En 2014, un seul spécialiste a été formé... alors que les CAC de Sétif, Batna, Annaba, et les hypothétiques centres que M. Boudiaf compte ouvrir en demandent des dizaines ! Plus que jamais, les spécialistes ont besoin d’être écoutés.

Nouveau CAC de Annaba : Inauguration imminente

En mars 2003, le comité chargé de la construction d’un Centre AntiCancer (CAC) à Annaba lançait les appels d’offres relatifs à ce projet, annoncé en grande pompe. En février 2015, le CAC est entré en activité.

Un record de onze années pour que cet établissement spécialisé entame le traitement des malades. Nombre de cancéreux sont morts entre-temps. La mise en service a été rendue possible, précise le docteur Réda Lehtihet, grâce à la levée de tous les obstacles administratifs, sur intervention de l’actuel ministre de la Santé.

En chiffres, ce projet a nécessité, selon le directeur de la santé, un montage financier de près de 3 milliards de dinars, dont la part du Fonds saoudien est d’un milliard de dinars. Préalablement, ce projet avait fait l’objet d’un protocole d’accord que les deux parties, algérienne et saoudienne, avaient signé après une étude approfondie de faisabilité.

Sur le plan de la prise en charge, le registre des cancéreux de la région de Annaba indique 1200 cas, dont 600 nouvellement déclarés. « En moyenne, 70 cancéreux subissent quotidiennement un traitement oncologique dans ce nouveau service », affirme la même source.

D’une capacité d’accueil de 150 lits, le CAC comporte quatre unités ; deux sont spécialisées en radiothérapie, l’une métabolique (médecine nucléaire), l’autre disposant de trois accélérateurs linéaires, dont le premier est déjà monté.

Si la troisième unité doit assurer la curiethérapie, la quatrième, quant à elle, est en activité et prend en charge tout ce qui a trait à l’oncologie médicale. Le rayonnement de ce CAC sur les wilayas de Guelma, Souk Ahras, Tébessa, El Tarf et Skikda lui confère un statut régional. Son inauguration officielle est imminente. M.-F. G.

Nouri Nesrouche

Plus d'articles Algérien - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

AlgérieSanté Maghreb en Algérie
Le guide de la médecine et de la santé en Algérie


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !