La nouvelle loi sur la santé sera présentée dans une semaine au gouvernement, a annoncé le ministre Abdelmalek Boudiaf, qui anime, depuis hier à Oran (Les Andalouses) et pour une période de deux jours, la Rencontre nationale d’évaluation sur les urgences et l’hygiène hospitalière. Dans son allocution d’ouverture, il a indiqué que cette thématique, prise en charge dans la nouvelle loi en question, sera suivie ultérieurement par le traitement de cinq autres grands dossiers, contenus dans le programme d’action 2015, que sont la santé dans le sud du pays, le prélèvement et la greffe d’organes, les urgences cardiologiques, le cancer et les soins à domicile.

Certains de ces points, comme les soins oncologiques et l’hospitalisation à domicile, ont fait l’objet d’interventions pour mettre en avant des expériences entamées respectivement au CHU d’Oran et à l’hôpital de Birtraria. Des initiatives qui ont donné des résultats satisfaisants mais qui restent à généraliser pour plusieurs raisons liées à la santé (pas de risque d’infection nosocomiale), à l’économie (libérer des places dans les structures hospitalières), mais aussi à des aspects sociaux (environnement confortable beaucoup moins stressant, etc.).

Considérant que son secteur souffre surtout d’un problème de gestion, il a invité les responsables dans le domaine, notamment les directeurs de wilaya, à prendre davantage d’initiatives en instaurant les mécanismes nécessaires à la prise en charge optimale du malade. Instaurer des réseaux d’urgences locaux ou entre les wilayas voisines, élaborer des plans par wilaya pour les SAMU et coordonnés avec la Protection civile, alléger le poids des charges qui s’abattent sur les UMC (souvent lieux d’hospitalisation faute de mieux) en améliorant le rendement des structures hospitalières, appliquer les normes d’hygiène de base… sont quelques-unes des directives émises à l’occasion.

« Nous ne demandons rien d’impossible, mais juste l’application des textes pour que le secteur soit remis à niveau et c’est un juste retour à la normale », a-t-il déclaré à l’adresse des participants en mettant en avant l’aspect consensuel de la loi et la nécessité de passer à l’action. Invité à présenter l’état des lieux des UMC, le Pr Lhadj a mis en avant l’importance des polycliniques dont le chiffre a été multiplié par 10 entre 1990 (154) et 2014 (1641) et dont la moitié fonctionne H24.

Avec un programme de mise à niveau déjà entamé pour les doter des équipements de base, celles-ci sont appelées à désengorger les UMC que sollicitent les citoyens de manière systématique et souvent par méconnaissance de ces structures de santé de proximité. Les infections associées aux soins ont été abordées par le Pr Mesbah qui a rappelé que l’année 2015 a été proclamée « Année de l’hygiène hospitalière ».

Djamel Benachour