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El Watan | Algérie | 29/03/2015
Le Plan cancer 2015-2019 est enfin lancé et son contenu est maintenant connu d’une partie des professionnels de la santé et des mouvements associatifs. On sait que cette initiative est celle du président de la République qui a eu l’heureuse idée de confier ce chantier complexe au Professeur Messaoud Zitouni, connu pour sa compétence, sa discrétion et son indépendance intellectuelle. Lequel après s’être entouré d’une équipe qualifiée et volontaire s’est mis rapidement à la tâche.
Le programme nous est livré dans une brochure bien composée et agréable à lire. Il constitue un modèle de ce que devrait être un programme national de santé.
Parmi les points forts de ce document, on peut noter : une approche originale, une méthodologie cohérente avec introduction de notions de budgétisation de toutes les actions, un échéancier précis de leur réalisation et une analyse objective des caractéristiques du système national de santé actuel accompagnée de recommandations pour corriger les nombreux dysfonctionnements signalés.
Le contenu du plan Cancer national et le cheminement de son élaboration
Le programme a défini ses objectifs à partir des données épidémiologiques disponibles dans le pays, notamment sur les cancers les plus fréquents selon l’âge et le sexe.
Ainsi, cinq types de cancers devant bénéficier d’une attention particulière sont identifiés (sein, poumon, colon-rectum, prostate, thyroïde).
Les informations épidémiologiques recueillies provenant à la fois d’un fonds documentaire minutieusement rassemblé et de visites sur le terrain ont été consignées dans un rapport présenté à un conseil interministériel réuni à cet effet, lequel a validé la création de groupes de réflexion sur les grandes thématiques du cancer et les a chargés de proposer des actions concrètes aux problèmes identifiés.
Une nouvelle vision stratégique centrée sur le malade a été privilégiée.
Elle est déclinée en huit axes (lutte contre les facteurs de risque, par exemple le tabagisme, amélioration du diagnostic, orientation et accompagnement du patient, renforcement et rationalisation des ressources financières).
Le programme est, in fine, traduit en 19 objectifs, 60 actions et 239 mesures. Les renseignements sur les caractéristiques de notre système de santé rapportés dans le document sont intéressants à rappeler.
Les enseignements suscités par la procédure utilisée dénotent d’un grand progrès.
Dès lors que la mise en place d’un Plan cancer est confiée à un groupe d’experts libres de toute subordination administrative est un indicateur d’une réelle volonté politique de faire réussir l’initiative.
Ce point a une grande valeur pédagogique. Il est peut-être le prélude (c’est ce qu’il faut souhaiter) d’une nouvelle démarche de la part de l’Etat de décider un jour de la création de comités, voire d’organes et d’agences indépendantes de tout ministère à qui il attribuera des prérogatives d’expertise et d’accréditation sur la pertinence et la qualité des prestations de santé et qui seront sous la tutelle des plus hautes autorités de l’Etat. De nombreux pays s’y sont résolus pour améliorer la qualité de leur système de santé.
Ceci dit et malgré le bon niveau du programme, il ne peut échapper à quelques critiques.
Mourad Baghriche
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