En 2014, Le ministère de santé a enregistré 46 000 cas d’envenimation scorpionique et le décès de 41 personnes essentiellement localisées dans 20 wilayas du pays considérées comme des régions à hauts risques. 50% des cas d’envenimation scorpionique surviennent à l’intérieur des habitations. Afin de parer à la situation, 85 000 doses de sérum anti-scorpionique ont été acquis par le ministère de la santé et dispatchées vers les wilayas selon leurs besoins prévisionnels.

Avec 7 décès pour 6219 personnes piquées par un scorpion, la wilaya de Biskra tient sur le plan épidémiologique la première place des zones les plus touchées par ce fléau, a-t-on appris, dimanche, au cours d’un séminaire, organisé à l’école paramédicale de Biskra, sur les moyens de lutter médicalement contre les piqûres de scorpions. « Cette rencontre régionale réunissant le personnel de la santé des wilayas de Biskra, Batna, Khenchela, El Oued, M’sila et Djelfa, entrant dans le cadre de la formation-continue, vise à doter les médecins et les paramédicaux des connaissances nécessaires pour la prise en charge des personnes piquées par un scorpion car il y a des procédures à suivre, des attitudes et des gestes à faire et d’autres à bannir pour une action thérapeutique efficace et ainsi sauver des vies », a expliqué le Dr Samia Amrani, directrice de la prévention socio-environnementale au ministère de la santé.

Estimant que la lutte contre les envenimations scorpioniques est multisectorielle « Le revers de la médaille du développement économique et agricole de la wilaya de Biskra, induisant un empiétement anarchique et inconsidéré sur les gites naturelles des scorpions, est l’augmentation des piqûres de scorpions. On peut diminuer le nombre de celles-ci par des mesures de prévention basées sur le nettoyage des espaces de vie et de l’environnement urbain et par des campagnes de sensibilisation à destination des habitants les plus menacés par cet arachnide venimeux lui-même agressé dans son environnement par l’activité humaine car c’est l’homme qui va vers le scorpion et jamais le contraire », a conclu notre interlocutrice.

Hafedh Moussaoui