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El Watan | Algérie | 23/03/2015
Les hôpitaux de la capitale n’arrivent plus à répondre favorablement et convenablement à toutes les demandes de soins. Le flux important des malades face au manque de moyens matériels et surtout humains, ainsi que la vétusté de certains établissements de santé, dont certains datent de l’époque coloniale, font que l’accès aux soins dans la capitale est semblable à un parcours du combattant. Mourad vient de Djelfa.
Ses allers-retours vers Alger sont devenus très fréquents depuis qu’on a diagnostiqué chez sa mère un cancer du sein. « Impossible de la prendre en charge à Blida, encore moins à Djelfa, puisqu’il n’existe pas de centre anticancer. L’unique endroit où j’ai pu me débrouiller pour l’intégrer est le CPMC de l’hôpital Mustapha Bacha. Je me suis presque plié en quatre pour pouvoir lui dénicher une place », confie-t-il.
Ce jeune trentenaire n’est pas seul à vivre ce calvaire pour faire soigner sa mère. Plusieurs autres malades qui ont besoin de spécialistes viennent vers Alger. Pire encore, trouver une place pour hospitaliser un malade en urgence est aussi une épreuve. Les familles des patients sont ballottées d’une infrastructure à une autre sans trouver de place et sans savoir à qui s’adresser. L’unique explication qu’on leur donne est la surcharge des hôpitaux. « Qu’attendent les autorités pour créer de nouveaux hôpitaux ? » s’interroge Hassen, un quadragénaire. « Au lieu de dépenser des fortunes à organiser des galas et des festivités sans importance, on devrait construire de nouveaux établissements de santé et rénover ceux qui existent ».
Interrogé à ce sujet, le Dr Miraoui Mohamed, directeur de la santé de la wilaya d’Alger, fraîchement installé dans son poste, déclare que la capitale est victime de sa réputation. « Si nous n’assurions que les soins des Algérois, on ne parlerait jamais de surcharge, explique-t-il. Toutefois, nous avons engagé plusieurs solutions qui vont bientôt voir le jour. La 1re est la création d’un médiateur des urgences.
Ce dernier, qui sera installé au niveau de la direction de la santé, aura toutes les informations concernant la libération et la disponibilité des lits à travers tous les établissements de la capitale. Relié avec ces derniers via un système logistique moderne, il facilitera la tâche aux administrateurs et surtout au citoyen qui n’aura pas à faire le tour des hôpitaux pour être pris en charge et hospitalisé.
Ce projet d’une extrême importance sera mis en place dans les prochains jours ». D’après le premier responsable du secteur, la 2e solution engagée est la réalisation de nouvelles infrastructures de proximité pour éviter les déplacements inutiles et surtout diminuer le flux des malades sur les CHU et les EPH. Il révèle à cette occasion que 4 polycliniques ont été réceptionnées en 2014.
« Pour l’année en cours, nous comptons réceptionner 9 autres polycliniques qui travailleront 24h/24h et la plupart des spécialités à forte demande seront assurées avec la mise en place d’un plateau technique adéquat et complet. Durant cette même période, 15 projets de réalisation d’établissements de santé de proximité seront lancés. Ils seront répartis sur l’ensemble du territoire de la capitale », conclut-il.
Asma Bersali
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