Une rencontre régionale des médecins généralistes a eu lieu à partir d’hier à l’Institut supérieur de la formation paramédicale de Constantine situé sur la route de Zouaghi. Cette rencontre est assimilée à une sorte de formation en chimiothérapie au profit des médecins généralistes. Elle est la mise en œuvre des orientations de l’axe stratégique numéro 7 du Plan Cancer 2015-2019, établi par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

L’objectif de cet axe, qui se base sur le renforcement de la formation et la recherche sur les cancers, est la formation des médecins généralistes. Cette formation, lancée en parallèle dans plusieurs régions englobant un bassin important de plusieurs wilaya, est destinée à une trentaine de médecins généralistes des 8 wilayas de l’Est, à l’instar de Tébessa, Oum El Bouaghi, Mila et autres.

Ces médecins seront pris en charge et formés sur le plan théorique au niveau de l’Institut supérieur de la formation paramédicale. La formation pratique sera assurée par les spécialistes dans les domaines radiothérapie, oncologie et autres au niveau du CHU. « Chaque mois, il va y avoir une session où ces médecins généralistes vont être pris en charge sur le plan de la formation.

Cela va durer au cours de toute l’année. Le but est d’avoir des unités d’oncologie dans les chefs-lieux de chaque wilaya et pour que le patient ne sera pas contraint de se déplacer vers d’autres wilayas afin de subir les soins nécessaires. Aussi, chaque spécialiste est accompagné d’un médecin généraliste ; ce dernier doit être formé dans ce sens et il doit avoir plus d’informations sur cette pathologie », a déclaré Azzouz Assassi, directeur de la santé publique de la wilaya de Constantine.

Selon le Pr Aïcha Djemâa, chef de service radiologie au centre anti-cancer du CHU de Constantine, la majorité des médecins n’ont pas été en contact avec la pathologie du cancer, et ils ne savent pas comment la diagnostiquer. « Par exemple, en cas de complication, le généraliste ne saura pas quel est le problème du patient. J’estime qu’il est nécessaire que ces médecins subissent cette formation. Le premier médecin référent est le généraliste », a-t-elle expliqué.

Selon elle, en cas de cancer du sein, l’on a constaté que les femmes qui ont une boule au niveau du sein, et en consultant un médecin généraliste, ce dernier lui prescrit des antibiotiques. À ce moment la tumeur ne fait que grossir. Au lieu de diagnostiquer le malade à un stade précoce, on le fait à un stade tardif.

Yousra Salem