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La Tribune | Algérie | 08/03/2015
Le goitre est l’une des pathologies les plus fréquentes dans le monde, sachant que 800 millions de personnes en sont atteintes au niveau mondial. Il provoque un gonflement de la région antérieure du cou par l’augmentation du volume thyroïdien. Cette pathologie peut être homogène ou hétérogène comprenant un ou plusieurs noyaux. Il existe plusieurs types de goitre, les plus fréquents sont les goitres tumoraux qui sont irréguliers, la tumeur peut être bénigne ou maligne. On peut citer les goitres inflammatoires, les goitres vasculaires de l’hyperthyroïdie, les goitres avec hypothyroïdie qui sont dus à un trouble de la synthèse des hormones thyroïdiennes, les goitres simples qui correspondent à une augmentation isolée de volume de la glande, sans tumeur, sans inflammation, sans trouble de la sécrétion thyroïdienne.
Il faut savoir que les goitres tumoraux ne sont pas cancéreux. En ce qui concerne les causes, il existe plusieurs facteurs qui favorisent l’apparition d’un goitre, notamment un déficit en iode, qui est un oligo-élément et un constituant obligatoire des hormones thyroïdiennes. Le tabac est un facteur de risque de goitre également.
La synthèse des hormones thyroïdiennes peut aussi se faire de façon imparfaite par suite d'un déficit enzymatique congénital. Il est à signaler que certaines maladies thyroïdiennes provoquent également des goitres. Les symptômes les plus fréquents du goitre sont l’amaigrissement, des tremblements, une accélération du rythme cardiaque, une sensation de gêne ou d’obstruction lors du passage des aliments à travers la bouche. Il faut savoir que des facteurs héréditaires peuvent provoquer des goitres. Les facteurs de risque comprennent des antécédents familiaux de goitre et le facteur âge, une personne âgée de plus de 40 ans est plus susceptible d’en avoir. Il faut savoir que les femmes demeurent la catégorie la plus touchée par cette pathologie à travers le monde. Le goitre peut provoquer d’autres complications, telles des difficultés à avaler ou à respirer, il peut causer également une hypothyroïdie et une hyperthyroïdie, un cancer de la thyroïde et un goitre nodulaire toxique. L’utilisation de sel de table iodé empêche le goitre colloïde. En termes de diagnostic, il faut savoir que l’échographie permet un calcul précis du volume thyroïdien et contribue à l’affirmation du diagnostic, lorsque l’examen clinique est difficile. Le traitement quant à lui dépendra de l'origine de la formation du goitre. Il peut donc consister en l'administration de l'iode afin de faire face à la carence et ainsi réamorcer la synthèse des hormones si une carence iodée en est cause. Un traitement par des antithyroïdiens de synthèse en cas d'excès de sécrétion est aussi envisagé. Dans certains cas, les médecins procèdent à un traitement plus radical avec l’utilisation d'iode radioactif pour détruire une partie de la glande hypersécrétante. Une ablation partielle ou totale de la glande thyroïde (thyroïdectomie) dans certaines hyperthyroïdies, enfin, des traitements substitutifs (hormones de synthèse), en cas de défaut de synthèse des hormones thyroïdiennes. Un goitre simple peut être traité par l'administration d'hormone thyroïdienne, qui mettra la glande au repos. Mais l'arrêt du traitement entraînera la récidive du goitre. Parfois une ablation partielle est nécessaire lorsque le goitre est trop volumineux et entraîne une modification de la voix ou une gêne respiratoire. La présence de nodules, petites tumeurs, nécessite généralement une intervention chirurgicale. Soit parce que leur volume est important, soit parce qu'ils risquent d'être cancéreux ou encore parce qu'ils provoquent une hyperthyroïdie avec un risque cardiaque. Dans la grande majorité des cas le nodule est bénin et seule une petite portion de la glande est enlevée.
Abdallah Kaddour
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