Il n’est pas possible d’assurer une prise en charge efficiente de ce type de maladie qui nécessite dans la majorité des cas des appareillages spécifiques avec les mêmes moyens, a tenu à déclarer le Pr Belmihoub, chef d’unité appareillages. Il estime qu’il est important de dégager un budget spécial pour cette activité qui nécessite des équipes médicales et paramédicales spécialisées et un appareillage adéquat.

« Dans notre centre, nous nous sommes investis dans des créneaux telle la scoliose que d’autres refusent de prendre en charge, car cette pathologie nécessite un suivi à long terme et un engagement des équipes médicales et paramédicales et des efforts personnels. Il y a aussi une unité d’appareillages de différentes catégories nécessaires dans les traitements des différentes pathologies. Tout cela exige des moyens financiers importants, mais malheureusement l’activité a nettement augmenté, alors que le budget est toujours le même », a-t-il déploré en précisant que tout cela est inscrit dans le budget global de l’établissement.

L’unité d’appareillages fournit près de 80 corsets par an, toutes formes confondues. Il n’est pas normal pour le Pr Belmihoub de continuer à travailler dans les mêmes conditions d’il y a quelques années. « Le budget spécifique aux corsets n’a pas évolué malgré la forte demande ; qu’on livre 10 ou 100 corsets, le budget reste le même », a-t-il souligné et de plaider pour la budgétisation des recettes d’appareillages et d’appeler à l’ouverture des unités à travers le territoire national qui seront consacrées à la prise en charge de la scoliose.

Djamila Kourta