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El Watan | Algérie | 01/03/2015
Lundi 10h du matin. L’unité « enfants » du centre hospitalier spécialisé en rééducation fonctionnelle de Tixeraïne connaît une activité particulière. Toute l’équipe médicale et paramédicale est mobilisée. Les médecins résidents, les kinésithérapeutes, les médecins maîtres-assistants et le chef d’unité se préparent pour un plâtre correcteur (EDF = Extension, dérotation, flexion) qui est réalisé dans un cadre spécial (cadre de Cotrel).
Une patiente atteinte de scoliose dorso-lombaire est programmée pour le plâtre correcteur. Des va-et-vient de l’équipe médicale se multiplient dans le long couloir de cette unité de 24 lits, de la salle de préparation des patients au bureau du Dr Maïza, chef d’unité. « Le jour de l’EDF est particulier. Nous appréhendons souvent cet acte qui est pourtant dans la pratique très facile.
Ce sont plutôt les conséquences que cela peut engendrer chez certains patients au plan digestif et respiratoire que nous redoutons, notamment la dilatation gastrique aiguë », lance le Dr Maïza tout en revenant sur le problème des consultations tardives, à l’image de cette patiente chez laquelle on enregistre une rotation des vertèbres de 40 degrés. Hospitalisée la veille après de nombreuses séances de rééducation et de traction, la jeune fille âgée de 15 ans, résidant à Birtouta, visage crispé, scrute les regards de toutes ces blouses blanches qui l’entourent.
La préparation de la patiente est en cours. Le kinésithérapeute se charge de la préparer pour la pose du plâtre. Il lui enveloppe tout le corps d’un tissu pour la pose du plâtre. Il l’installe allongée sur la table de traction (cadre de Cortel).
Celle-ci permet d’avoir un effet de correction par une traction dans l’axe, mais également par des bandes de dérotation ou des mains d’appui, explique le Dr Laouichat aux médecins résidents et à de stagiaires en formation. Une fois tout le buste enveloppé, la patiente est transférée dans sa chambre et attend le séchage du plâtre. « Des fenêtres d’expansion sont faites à l’opposé des gibbosités de manière à limiter la restriction thoracique, la paroi antérieure de l’abdomen est libérée.
La patiente reste donc en observation dans le service durant quelques jours et des consignes pour l’alimentation sont données. Les boissons gazeuses et les aliments pouvant être à l’origine de dilatations digestives et les chewing-gums pendant toute la durée du port du plâtre correcteur sont interdits », signale le Dr Maïza. La confection d’un tel appareillage nécessite une équipe spécialisée.
« Ce plâtre permet, grâce à une traction exercée dans l'axe du rachis et des bandes latérales, de corriger courbure et gibbosité. Il a pour but d'enraidir le rachis dans la position », a-t-elle ajouté et de préciser qu’il peut aussi freiner l'évolution scoliotique. Le plâtre doit être gardé 50 jours et il doit être relayé par un corset amovible qui permettra de redresser une scoliose. L’unité d’appareillage au niveau du centre fournit ce type de matériel, a ajouté le Dr Maïza qui espère voir un jour les techniques de fabrication évoluer pour arriver à la saisie numérique en 3D.
Djamila Kourta
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