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El Watan | Algérie | 14/02/2015
Quel état des lieux faites-vous de la situation de désordre qui prévaut généralement dans les services des urgences ?
Les difficultés que rencontrent les services des urgences et leur incapacité à répondre avec efficacité à la demande de soins des patients sont indissociables de l’état de délabrement plus global dans lequel se trouve notre système de soins. Ce dernier, qui est aujourd’hui obsolète -chacun a pu, maintenant, en faire le constat- n’est plus en mesure d’offrir des prestations de soins de qualité aux citoyens.
Pour des raisons de mauvaise organisation et de budgets alloués insuffisants, des effets pervers d’une politique de santé prisonnière d’un choix idéologique, la médecine gratuite, option pertinente en son temps, mais actuellement en butte à la réalité d’un environnement économique qui lui est hostile. Indigence et désorganisation sont les deux mâchoires de l’étau qui enferment notre système de soins dans l’incompétence. Bien sûr, les services des urgences sont les premières structures de soins à subir les retombées de cette situation.
Pourquoi ? Parce que, par la nature de leur mission, ils sont soumis à une pression constante, soutenue qui exige une réponse immédiate, efficace. Il s’agit de vies humaines qu’il faut quelques fois sauver, sans les plateaux techniques adaptés à de telles circonstances.
Comment expliquer ce désordre ?
Parce que les moyens humains et matériels mis à la disposition des structures de soins périphériques (centres de santé, polycliniques et même hôpitaux de daïra) ne leur permettent pas d’assurer, dans de bonnes conditions, les urgences, les citoyens s’adressent directement aux grands centres hospitaliers, notamment aux CHU.
Ils ont le sentiment que c’est là qu’ils trouveront les meilleurs soins, les meilleurs médecins et tous les examens spécialisés que nécessitera leur état. Pour autant, la vocation du CHU n’est pas de recevoir les urgences ordinaires, mais de prendre en charge les patients qui nécessitent des explorations ou des soins hautement spécialisés.
L’hypocrisie continue, il faut faire semblant. La santé du citoyen est accessoire.
Bouredji Fella
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