Quelque 124 patients atteints d’hépatite B ont été enregistrés dans le service des maladies infectieuses de l’unité Frantz Fanon du CHU de Béjaïa et ce depuis le lancement de ce service en janvier 2011. 25 de ces patients sont actuellement sous traitement.

C’est ce qu’apprend un récent communiqué du CHU, qui ajoute que 40 patients, atteints d’hépatite chronique C, dont 10 sont encore sous traitement, sont aussi suivis au niveau du même service dirigé par le Pr. Nouasria. Ce communiqué a été rendu public suite à un article publié dans ces mêmes colonnes où une malade d’hépatite B s’est plainte d’un manque dans la prise en charge. « Il faut souligner que tous les malades porteurs des virus B ou C ne sont pas d’emblée éligibles au traitement et son indication repose essentiellement sur des critères cliniques et biologiques » précise Pr. Nouasria.

Ce service ouvert pour prendre en charge tous les malades de la wilaya atteints de l’hépatite B et C n’a pas les moyens d’assurer la totalité de cette prise en charge, notamment concernant les critères biologiques qui se font ailleurs. « La charge virale des virus B et C est quantifiée par PCR dans le laboratoire de biologie moléculaire de l’institut pasteur d’Alger et c’est le CHU de Béjaïa qui supporte financièrement les prises en charge, tandis que l’évaluation de la fibrose hépatique par des méthodes non invasives dans l’EHU d’El Kettar Alger et le CHU de Batna, ce sont les médecins du CHU qui prennent les rendez-vous pour faciliter la prise en charge gratuite » affirme le médecin chef.

Des malades atteints de l’hépatite B se sont plaints justement des lacunes dans leur prise en charge. « Pour alléger les souffrances » de ces malades, le CHU de Béjaïa projette de créer un laboratoire de biologie moléculaire ainsi que d’acquérir des équipements permettant « le diagnostic et le suivi des hépatites chroniques et de l’infection VIH ».

Kamel Medjdoub