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El Moudjahid | Algérie | 03/01/2007
Une maladie de mieux en mieux comprise
Le psoriasis n’est pas mortel mais à cause de ses symptômes, il peut altérer considérablement la qualité de vie. Cette maladie se caractérise par des plaques rouges qui se recouvrent d’épaisses squames blanches. Les coudes, les genoux, le bas du dos, le cuir chevelu, les pieds, les ongles ou les plis sont le plus souvent touchés. La sévérité de la maladie peut changer, alternant des poussées évolutives et des phases de rémission. Au-delà des préjugés qu’endurent les patients, certains souffrent d’une forme grave, avec des zones touchées plus étendues (parfois à tout le corps) et des complications, en particulier rhumatismales.
Mieux comprendre le psoriasis
On connaît de mieux en mieux le mécanisme d’apparition du psoriasis (sa physiopathologie). Il est la conséquence d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Suite à une stimulation inconnue, l’organisme de patient prédisposé se croit faussement agressé et va activer des mécanismes de défenses. Il produit alors des lymphocytes T qui vont entraîner une inflammatoire de la couche cornée de la peau. Parmi les molécules impliquées dans ce phénomène, on a identifié les cytokines dont font partie les TNF (Tumor necrosis factor). C’est en agissant sur ces facteurs que les médecins disposent aujourd’hui de nouvelles armes.
Des médicaments récents et performants
Ce mécanisme inflammatoire de maladie auto-immune est connu pour d’autres pathologies, principalement rhumatismales : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, lupus érythémateux disséminé… pour lesquelles on dispose de biothérapies et notamment des anti-TNF alpha, capables de bloquer ce phénomène. Testés sur les formes sévères de psoriasis, ces médicaments ont rapidement prouvé leur efficacité.
Aujourd’hui, plusieurs biothérapies sont indiquées dans le traitement du psoriasis. Les deux premiers médicaments approuvés dans cette indication font partie de la famille des anti-TNF alpha, l’étanercept (ENBREL®) et l’infliximab (REMICADE®) déjà utilisés contre la polyarthrite rhumatoïde. On peut également ajouter l’adalimunab (HUMIRA®), actuellement réservé au rhumatisme psoriasique c’est-à-dire à l’atteinte articulaire de la maladie. Ces trois médicaments réduisent l’inflammation due au psoriasis et donnent des résultats rapides parfois spectaculaires et souvent très encourageants.
De nouvelles biothérapies comme l’efalizumab (RAPTIVA®) et l’alefacept (AMEVIVE® pas encore commercialisé en France) agissent différemment en ciblant les lymphocytes T. Selon les premières études cliniques, leur efficacité semble légèrement inférieure mais ils restent une alternative pour les patients qui n’ont pas répondu aux autres traitements.
Comment choisir le bon traitement
Les biothérapies actuellement indiquées sont aujourd’hui réservées aux formes en plaques modérées à sévères de l’adulte en cas d’échec, d’intolérance ou de contre-indication aux autres traitements systémiques y compris la cyclosporine, le méthotrexate et la puvathérapie. Le terme « modérée à sévère » s’applique à des atteintes couvrant au moins 30 % de la surface corporelle ou entraînant un retentissement social majeur. Si le patient répond à ces critères, le choix dépend aussi des modalités d’administration :
Les résultats des traitements sont évalués en fonction de critères cliniques et d’amélioration de la qualité de vie du patient. Des échelles standardisées sont ainsi utilisées pour établir des scores, respectivement le score PASI (indice de gravité dupsoriasis selon des critères cliniques) et DQLI (Dermatology Life Quality Index). A la lumière de ces résultats, le patient pourra si besoin changer de traitement. En effet, il peut répondre à l’un des deux médicaments et pas à l’autre. Rappelons enfin que les biothérapies nécessitent des précautions particulières, de surveillance du risque infectieux notamment. Outre le choix du traitement le plus adéquat, c’est le médecin qui est en charge du suivi du patient.
Source : Journées dermatologiques de Paris 5-9 décembre 2006
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