Le service des maladies infectieuses de l’établissement public hospitalier de Boufarik a été déclaré Centre De Référence (CDR) de prise en charge du VHI / sida. Selon les chiffres officiels, plus de 7000 cas de séropositivité sont enregistrés sur l’ensemble du territoire national. Plus de 3000 sujets sont mis sous le traitement de la trithérapie, confie un médecin du service en question.

Cependant, la majorité des spécialistes contestent le nombre réel déclaré et confirment que le nombre pourrait être beaucoup plus important du fait de la stigmatisation de ce problème et le manque de dépistage. « On craint toujours qu’il y ait des séropositifs qui s’ignorent », ajoute notre source.

Quelques mois après la création du CDR, trois malades ont été admis à l’hôpital de Boufarik, dont le dépistage s’est avéré positif. Ces derniers sont, à ce jour, pris en charge (traitement et contrôle). Les malades atteints du VIH /sida doivent bénéficier de traitements spécifiques et d’un accompagnement psychologique comme soutien. Faut-il le souligner, qu’en dépit de l’expérience des personnels paramédicaux, une phobie est omniprésente au niveau du CDE, obligeant ces derniers à déployer un maximum de vigilance et de prudence.

La récente visite du ministre de la Santé à l’hôpital de Boufarik a été significatif comme soutien à la volonté du personnel soignant qui aspire au développement des activités hospitalières et à prodiguer des prestations de soins spécifiques et de qualité. Ainsi, une enveloppe très conséquente a été allouée à l’établissement pour réhabiliter le service des maladies infectieuses et acquérir les équipements médicaux nécessaires.

Par ailleurs, le docteur Yousfi s’est dit très satisfait et très optimiste de cette vision, quant aux stratégies à mettre en œuvre pour l’amélioration de la prise en charge de ce genre de malades. « Le projet 2015/2016, de cet établissement, traduit concrètement une dynamique collective de changement impliquant toutes les parties concernées, à savoir les professionnels de la santé, les associations et différentes institutions pour que la solidarité soit inscrite parmi les valeurs et principes de notre hôpital qui détient le premier CDR dans la région de la Mitidja », conclut M. Benrezki, directeur de l’hôpital de Boufarik.

Bouhamidi T.