Une opération d'urgence pour la réalisation de bunkers dans les sous-sols du service de radiothérapie de l'hôpital d'Oran vient d'être lancée par le ministère de la Santé et de la Population et de réforme hospitalière, a-t-on appris hier auprès du chargé de communication de cet établissement hospitalier. Ces bunkers vont accueillir les deux nouveaux accélérateurs linéaires de radiothérapie qui devront autoriser, selon la même source, des traitements de radiothérapie plus rapides et plus efficaces pour davantage de malades et en particulier les cancéreux.

« Les travaux pour la réalisation de deux bunkers dans les sous-sols du service de radiothérapie sont en cours. Une entreprise locale a été désignée pour la réalisation de ces bunkers avec des matériaux spéciaux épais et lourds pour une meilleure atténuation des faisceaux émis par les accélérateurs linéaires. Il s'agit en fait d'une opération d'urgence décidée et financée par le ministère de tutelle. Une fois les deux accélérateurs linéaires installés, le service de radiothérapie devra assurer des traitements plus rapides et plus efficaces pour tous les patients. Il n'y aura plus besoin ni de rendez-vous ni de listes d'attente », affirme la même source. Les deux accélérateurs peuvent prendre en charge une centaine de cancéreux par jour. Une fois ces appareils de haute technologie mis en service, les patients soumis à une radiothérapie pourront se présenter munis d'une décision médicale et se faire traiter le jour même, sans prendre de rendez-vous qui dépassent parfois 45 jours. La radiothérapie utilise les rayonnements de haute énergie d'un accélérateur linéaire pour détruire les cellules cancéreuses. L'objectif du traitement consiste à cibler une tumeur cancéreuse spécifique tout en minimisant les dommages causés aux tissus sains environnants.

Les types de cancers les plus fréquents peuvent être traités d'une manière ou d'une autre par la radiothérapie. On l'utilise pour éliminer des tumeurs diagnostiquées à un stade précoce, pour prévenir ou réduire les risques de récidive du cancer et pour contrôler certains types de cancer qu'il est impossible d'éliminer complètement. Cette technique est également efficace dans le soulagement des symptômes et dans l'amélioration de la qualité de vie des patients atteints d'un cancer avancé. On la combine souvent à la chimiothérapie. Il est à rappeler que le service de radiothérapie de l'hôpital d'Oran a bénéficié récemment de travaux de rénovation et de confortement, suite aux recommandations du CTC qui a enregistré des désordres très avancés au niveau de l'infrastructure, menaçant en permanence la sécurité du malade et du personnel. Cette situation est plus aggravée par l'état des équipements de radiothérapie très archaïque « COBALT » et répondant de loin aux besoins tant qualitatif que quantitatif des soins périodiques aux malades.

Sofiane M.