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Revue de presse

Les Sages-femmes parlent de leur métier

El Watan | Algérie | 04/01/2015

Nassima, Asma, Nadia, Sihem... sont sages-femmes par passion. L’aventure humaine que recèle leur métier leur procure une satisfaction inégalable, celle d’assister une femme enceinte dans les moments les plus cruciaux de sa grossesse, à savoir, la venue au monde du bébé. Nous sommes partis à leur rencontre pour vivre de près le temps d’une journée leur métier. A la clinique Durando de Bab El Oued, une annexe de l’hôpital Maillot, les accouchements se suivent mais ne se ressemblent pas. Les cas admis nécessitent une prise en charge individualisée. C’est selon le diagnostic de la femme enceinte qu’établit la sage-femme à chaque admission.

Au rez-de-chaussée de la clinique, au service des urgences se trouve Nassima Belmehdi, sage-femme depuis 11 ans. A 33 ans, Nassima nous dévoile l’aspect problématique du métier : « il y a un problème de formation continue et puis souvent une inadéquation entre théorie et pratique ». Nassima est passée par une formation de trois ans et se sent comme stagnée du point de vue professionnel car sans formation continue. Aujourd’hui, elle perçoit un salaire de 38 000 da. « Une paie pas honorable comparée à la nature de notre travail », affirme Nassima. Notre interlocutrice qui reçoit plusieurs cas de femmes enceintes par jour qui pour la plupart ne sont pas admises pour accoucher.

Certaines femmes ne savent pas qu’il y a le service protection maternelle et infantile (PMI) qui peut répondre à leurs questions sur leur éventuel accouchement… « Du coup le service des urgences est parfois vainement pris d’assaut » témoigne Nassima, qui toutefois prend vraiment la peine de prendre en charge toutes ces femmes et répond à leurs questions. Nassima a commencé en 2003 sa vie professionnelle avec une paie de 12 000 da. « Comparé au secteur banquier ou encore les commis greffiers, ils commencent plutôt mieux que nous » commente Nassima.

Comme c’est une journée pluvieuse, le service ne voit arriver que les femmes qui approchent vraiment le terme de leur grossesse. Nassima, seule sage-femme qui exerce au service des urgences effectue plusieurs taches : examen et interrogation, auscultation des battements du cœur du fœtus, le toucher vaginal et en cas de diabète gestationnel par exemple, elle dicte à la patiente la conduite à tenir… Nassima qui habite à Bir Mourad Raïs, mariée, travaille de 8h à18h avec deux jours sur deux. Nassima n’hésite pas à nous parler du problème du transport à Alger et les interminables embouteillages qui parfois font qu’elle tarde à rentrer à la maison le soir.

Ce jour là, une femme vient d’être admise en urgence, elle souffre d’un diabète gestationnel, une autre sur le point d’accoucher aussi, à la suite de l’échographie, on a repéré un cordon ombilical autour du cou du bébé : « à 98 % cette femme va accoucher par césarienne… », constate Nassima Bouabdellah, sage-femme depuis 27 ans à notre adresse après avoir examiné la femme enceinte qui vient tout juste d’être admise.

« Être sage-femme, c’est en fait un combat de chaque jour… », nous assure Nassima. Vivace, l’air serein, yeux noirs pleins de vie, Nassima adore son métier. Avec une rare lucidité et fermeté, elle communique avec des patientes parfois peu courageuses ou apeurées. « Vous savez, c’est de mon devoir d’être ferme avec elles et quand je juge que je dois hausser le ton, je le fais sans hésiter car en étant tendue, la femme en phase d’accoucher risque gros, surtout son bébé, il risque carrément des séquelles pour toute sa vie… ».

A l’entrée de la clinique, les familles s’empressent pour aller rendre visite aux mamans qui viennent d’accoucher. Les visites se passent l’après-midi. Tandis qu’à l’intérieur juste dans une pièce avoisinant la salle d’accouchement, des femmes admises en urgence patientent encore un peu, certaines d’entre elles font des va et vient incessants en supportant tant bien que mal les interminables moments d’avant l’accouchement.

Bouzidi Sihem ,35 ans comme les deux Nassima que nous venons de rencontrer communique à travers ses yeux tout l’amour du métier et aussi toute cette sagesse peut être propre aux sages-femmes, une sagesse acquise comme inévitablement grâce à la nature de leur métier : aider à donner la vie et écouter le premier cri du bébé à la naissance c’est ce qu’il y a de plus intense à vivre s’accordent-elles à dire. Comme une aventure humaniste qui fait qu’elles oublient tous les tracas du métier.

« La sage-femme n’a pas sa place, elle a des difficultés avec le corps médical et le corps paramédical » :

« Nous avons certes des devoirs à accomplir dans notre métier mais qu’en est-t-il de nos droits ? » s’interroge Sihem. Elle estime que le métier est ingrat sur le plan socioprofessionnel et pourtant la sage-femme est, comme elle le dit « le pilier de la maternité ». Par exemple, la sage-femme en Algérie ne travaille pas avec un protocole thérapeutique qui lui permet de déterminer son rôle en milieu médical. Sihem a déjà travaillé à l’hôpital de Blida.

Pour elle à travers le pays, la rudesse du métier diffère d’une région à une autre. "C’est encore plus dur au sud, un peu moins vers le nord mais il y a toujours des problèmes d’ordre socioprofessionnelles que nous avons encore du mal à résoudre malgré la modification du statut datant de 2011 et malgré les promesses..." affirme t-elle. Ainsi la sage-femme ne semble pas avoir d’identité dans le corps médical, tantôt associée au paramédical, tantôt associée au corps médical, elle semble être souvent snobée par les médecins et comme rejetés par le corps paramédical et non reconnue.

« Il n’y a pas de continuité dans notre formation »

« Nous tenons à ce que l’accouchement demeure un événement heureux » :

Nadia Rebahi, sage-femme depuis 20 ans, elle est ce qu’on appelle sage-femme major. Dans l’audio qui suit, elle tente de dresser le rôle de la sage-femme dans une maternité. Responsabilité, conscience et rigueur, des critères primordiaux pour la personnalité d’une sage-femme :

Les sages-femmes qui disposent d'un syndicat se battent comme elles peuvent pour se faire entendre depuis plusieurs années. Malgré des échos positifs de la part de la tutelle rien n'est encore fait concrètement parlant. Mais ce qui est sur pour celles que nous avons rencontrées, il ne s'agit pas seulement de remettre en question le métier de sage-femme c'est surtout trouver les moyens et les mécanismes qui permettent une meilleure prise en charge du malade.

Hamida Mechaï

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