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Horizons | Algérie | 06/12/2014
Plus de 70.000 nouveaux cas d’AVC sont enregistrés annuellement en Algérie et environ 100.000 sont atteints de la maladie d’Alzheimer a-t-on indiqué à Tlemcen, lors des 2es journées internationales de neurologie organisées à la faculté de médecine. Tlemcen enregistre, quotidiennement, 10 cas, selon le Pr Bouchenak Khelladi, président du colloque et chef du service neurologie du CHU de Tlemcen. Un couloir AVC fait défaut, a-t-il souligné, tout en rappelant que Tlemcen ne dispose malheureusement que d’un service d’une capacité de 18 lits, pour une population de 1.150.000 habitants.
Selon ce chef de service, le nombre d’admissions par an à Tlemcen varie entre 570 et 650. Pour y faire face, l’accent a été mis sur la mise en place d’un plan d’action afin de créer un comité de pilotage composé, entre autres, de neurologues, cardiologues, responsables de Samu, réanimateurs, etc. Les participants militent pour la création d’unités de neurologie au niveau des CHU gérées par une équipe pluridisciplinaire totalement impliquée dans la prise en charge des malades. Pour sa part, le Pr Yves Samson de Paris a évoqué la prise en charge des AVC. « Il faut une prise en charge spécialisée en urgence, avec une efficacité thérapeutique ». Selon l’orateur, chaque année, des milliers de personnes meurent des suites d’un AVC, et ces accidents constituent la première cause du handicap qui survient à l’âge adulte. Le Pr Meriem Abada Bendib a abordé, elle, la maladie d’Alzheimer, en insistant sur le diagnostic précoce qui demeure indispensable pour bien préparer l’entourage du sujet. « Faire face à cette maladie, engager une politique pour une bonne prise en charge et surtout la création de structures spécialisées sont des facteurs qui aident à maîtriser et à cerner les facteurs de risque de cette maladie qui touche le plus souvent les personnes du troisième âge », a-t-elle estimé. Lors de cette rencontre scientifique à laquelle ont pris part des spécialistes venus de Tunisie, de France et d’Algérie, des conférences ont été données autour de « La prévention des chutes dans la maladie du Parkinson », « Prévention des AVC par la chirurgie canadienne », « Les troubles psychiatriques chez l’épileptique ». Les intervenants ont affirmé que tous les pays sont confrontés à des défis majeurs pour implanter, développer et même maintenir des services de qualité aux personnes atteintes d’affections neurologiques. Ces dernières constituent un véritable problème de santé publique, qui sont d’actualité autour principalement des AVC, Alzheimer et sclérose en plaques. Dans la conjoncture actuelle, ces défis sont encore plus importants à relever. Des moyens de découvrir de nouvelles approches et pistes pour les futurs travaux de recherche et le renforcement des systèmes de santé actuels sont souhaitables, a-t-on souligné.
Mohamed Medjahdi
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