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Revue de presse

Le traitement de la mythomanie, c’est d’abord une prise en charge globale et intégrée

Le jeune indépendant | Algérie | 02/12/2014

Le Dr Salah Belmekki, psychiatre et psychothérapeute formé par le Pr Mahfoud Boucebssi, a fait pour nous un tour d’horizon sur la mythomanie, expliquant qu’elle constitue un symptôme parmi tant d’autres dans une maladie. Il faut avant tout convaincre le ou la personne atteinte de consulter, ce qui n’est pas une mince affaire.

Quelle définition donnez-vous à la mythomanie ?

La première et la plus simple part de l’étymologie ; le mot est construit de deux racines mythe et manie et c’est bien une construction du discours par le besoin compulsif de raconter des histoires et de s’en inventer d’autres au point où la personne un roman fait d’histoires dans l’histoire.

Plus simplement la personne recours au mensonge et la fabulation sans prendre conscience de cela : la fiction et le réel ne font qu’un. je vous explique un peu ce que cela veut dire : les individus peuvent recourir au mensonge par ego, pour se sortir de difficultés ou pour tourner à leur avantage une situation donnée mais quelque soit la situation où ils se trouvent et le degré du mentir, ils gardent la notion de réalité et la reconnaissent.

La mythomanie est tout le contraire, c’est cette notion de réalité qui n’existe plus et le mythomane croit dans la fabulation et le mensonge qui se substituent à la Réalité. Elle peut se voir chez l’enfant et le préadolescent parce qu’ils ne maîtrisent pas tout à fait ce qu’est la Réalité et elle reste rare chez les adultes qui ne consultent presque jamais parce qu’ils n’ont pas conscience de ce trouble grave.

C’est une épouse qui découvre après plusieurs mois ou années que son mari n’est pas entrepreneur, médecin ou banquier ! Un tel qui se prend pour un limier des services d’espionnage, un autre qui aurait une ascendance ou une origine royale etc... et même s’ils sont découvert l’appréhension de la Réalité continue à leur fait défaut.

Est-ce une maladie psychiatrique au sens stricte du terme ? Et a t-elle un contexte social ou même des déterminant sociaux ?

Je suis à ce propos affirmatif, il s’agit d’une maladie psychiatrique. Elle a été longtemps un symptôme de « l’Hystérie de conversion », une maladie grave qui se termine souvent par le rejet social et la grande solitude chez l’Hystérique mais elle fait actuellement dans les nouvelles classifications et manuels psychiatriques comme une maladie de la personnalité : des personnalités pervers, antisociales ou Border-Line. Elle se voit aussi dans les psychoses et lui donne souvent une dimension grave.

Vous me posez une question bien difficile et où se situent le lien entre le trouble psychiatrique et l’environnement social ! Permettez-moi de vous dire que l’imagination, le récit et certaines histoires que nous inventons ont une fonction d’économie psychique d’abord et un filtre qui rend acceptable le magistère de la Réalité.

Les sociétés humaines inventent leurs mythes et leurs légendes et c’est là un processus indispensable à toutes les cultures.

Le lecteur doit faire la part des choses entre la Mythomanie qui est une maladie psychiatrique au sens médical de ce que implique cette affection qui un symptôme parmi d’autre d’autres. Cela implique une appréciation médicale avec le souffrance qu’elle charrie et le jugement voir même la réprobation ou la condamnation pour des considérations éthiques ou morales que peuvent matérialiser les lois et les coutumes dans une société.

Votre question doit faire la part entre la maladie et le fait divers. Nous posons parfois, quand les médias nous rapportent dans les rubriques « faits divers » l’arrestation d’un tel pour usurpation de fonction ou d’identité, pour des fait indélicats de vol ou de d’escroquerie et quand les discussions en groupe s’arrêtent sur des sujets invraisemblables de faux médecins, de faux ingénieurs de faux avocats etc... et une question reviens alors dans nos têtes « qu’est ce qui se passe dans notre société ».

Une approche est nécessaire sous économique, sociale et politiques si l’on veut : la disparition rapide de valeurs sociales morales et éthiques collectives et de normes partagées dans une société traditionnelle et patriarcale. Une société ruinée rapidement par les modèles de développement. Le développement était et reste inéluctable, inévitable et nécessaire mais les modèles appliqués sont à posteriori inadaptés à la notre. Nous faisons partie d’une société impuissante, pour les raisons que j’ai citées, à secréter et mettre en place des normes collectives modernes.

Aux carences d’autorité dont nous souffrons déjà il y a maintenant la dissolution des autorités ! Aux mensonges nous rajoutons du mensonge devenus par la force du temps une norme de vérité ! Et pourquoi nous recyclons des archaïsmes ou avons nous cette propension à le faire ? Le mot collectif est vain dans notre société, nous fonctionnons à l’-oui-dire et à la rumeur Etc...C’est dans ses creusés que se font les faits divers que j’ai cité.

Y a t-il un traitement pour la mythomanie ?

Il faut d’abord la constaté ensuite la ou le convaincre de consulter, ce qui n’est pas une mince affaire. J’ai bien avancé que c’est un symptôme parmi d’autres dans une maladie. C’est avant tout une prise en charge globale et intégrée. Les thérapies cognitives ont peut être les résultats les plus significatifs.

Entretien réalisé par Amina Azzoune

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